samedi 13 mars 2010

FESTIVAL TOP OF THE FOLK ( 12-03-10 ) : St Jacques ( 35 ) assaillie par les chemises bucherons

Every Man Has Your Voice .




On peut pourtant vous le confirmer : aucun des artistes présents ne portaient le" prétendu" emblème de la musique initiée par Bob Dylan , Pete Seeger et autres musiciens défoncés mais brillants -

C'est dans une salle assez confidentielle qu'a débuté un véritable hootenanny version miniature et locale , un microcosme de mélomanes en pulls Damart et nourris aux romans de Jack Kerouak . A l'entrée , l'accueil est on ne peut plus intimiste : les groupes sont au bar , la silhouette nordique de P.V Poehl file dans les couloirs ; ça déconne avec l'accent cockney en sirotant de la bière bon marché . Ambiance fauchée appréciable .

Le concert commence bien : Every Man Has Your Voice , sympathique ensemble vocal et instrumental prônant une musique enlevée et sans prétention : entre chaque chanson , le batteur en salopette délire , le chanteur blague sur 440 Hertz . On retient les titres Monkey Finger - ballade équitable qui ne révolutionnera pas la face du monde mais s'écoute avec plaisir -  mais aussi le sage " I'm not mad" teintée d'éclats malicieux de xylophone ou de triangle . La chanson finale , choeur a capella plein d'audace ,  est quant à elle un clin d'oeil délectable à Fleet Foxes . Et pour cause , le groupe a bon goût : Grizzly Bear , Do make Say think , Radio Dept. ... on leur souhaite le même avenir .

La suite du festival fut nettement moins ma tasse de thé , mais reste intéressante à découvrir par ses prestations de professionnels enjoués :

Ainsi surgit Nancy Elizabeth , grande silhouette au carré stylée très Josh Goot* ( comprenez coloré , pointu et graphique ) . Un brin pompette , l'anglaise originaire de Manchester nous parle football , bateau , entre deux gorgées de bière , humour brit' qui contraste avec la voix ( outrageusement ) cristalline de la chanteuse d'Albion . Sautillant du piano jusqu'à sa guitare , la jeune artiste se révèle une excellente musicienne . On regrette néanmoins la redondance de ses mélodies un soupçon creuses , une litanie très caractéristique de l'image péjorative qu'on se fait du folk .

En troisième partie , nous retrouvons la tête d'affiche Peter V.Poehl accompagné de Marie Mondiano , duo "claire fontaine" un peu trop savonneux . Si la fille du célèbre écrivain parvient à capter notre intérêt avec sa triple performance honorable , Poehl en revanche , use jusqu'à saturation de sa voix canardeuse , qui rappelle honteusement des lives de Phill Collins des 90's . Le suédois dandy parviendra t-il à dépasser son titre étiquette finalement très parlant ( The Story of Impossible ) ? Nous n'avons pas pu le savoir , contraints de nous esquiver avec gêne avant la fin .  Un voyage en bus de junkies et groupies Pulp plus tard , je n'avais qu'une envie : Dormir en écoutant des vieux titres de WARP , sans avoir regretté pour autant cette infidélité musicale .








2 commentaires:

Isabelle a dit…

En soi c'est une bonne critique mais un poil trop exagérée, et une petite mise au point à faire : Je crois que tu as oublié ce qu'est l'esprit "folk". Les every man has your voice ont vraiment beaucoup de potentiel et méritent d'être connu. Je trouve que tu ne l'as pas assez souligné..
Nancy Elizabeth n'a pas pour autant des mélodies "creuses" bien que ses chansons se ressemblent toutes. Sa voix est d'une rare pureté, ses chansons sont sensibles. Ce n'était pas pour autant la caricature que l'on se fait du folk.
Peter Von poehl.. La critique compte pour du beurre, tu as du partir. C'est pas très pro ça !

PS : Enlève moi ce ton "inrocks" :p ça m'étonne pas que tu laisse paraitre un poil de snobisme..

Isabelle a dit…

Je me corrige, pour les autres ça peut faire snob, pour moi non :) (Je te connais, et ce n'est pas ton genre je te l'assure!)