dimanche 26 septembre 2010

Voice(s) of America


hebergeur d'image

Frank and Nancy Sinatra




C'était peut-être avant 1492 , personne n'avait entendu de voix outre-atlantique , un son de ces Etats ( plus ou moins ) unis ? A quoi ressemble des vocalises US ? Cet accent canardeux qu'aiment à singer les britanniques même si leur IPod est rempli à 99 % de musique américaine ?





Par association , on place la chanson Oncle Sam dans la case MTV alors que le pannel s'avère bien plus vaste . Et puis on ne cherche plus , parce qu'on ne distingue plus la différence , parce qu'on se fiche de savoir quel sol foule notre artiste favori ...



On peut parcourir tous les Etats par un simple jeux de poumons . New Jersey . Sinatra . Californie . Beck . Maryland . Victoria Legrand ( Beach House ) . Virginie . Ella Fitzgerald . Caroline du Nord . Nina Simone . Illinois . Andrew Bird . Wisconsin . Bon Iver . Ohio . Matt Berninger ( The National ) ... Le concept fonctionne aussi par quartiers comme le très effervescent Brooklyn ( Ed Droste/ Grizzly Bear , Caroline Polachek/ Chairlift ...) .








La liste est infinie , intemporelle , novatrice , fourmillante de genres musicaux ,de portées sonores variées ...



On fait parfois escale ailleurs . Le Royaume-Uni bien entendu , mais aussi la Suède ( Lykke Li , The Field ) . Norvège ( Kings of Convenience ) ou Australie ( Empire of the Sun , Tame Impala ) mais l'Amérique revient toujours au galop , en inépuisable terrain d'envolées mélodiques , indicible attachement comme ancré et adapté à nos oreilles . Certaines chansons ont un impact étrange . Un sentiment de déjà vu , un refrain familier , rassurant , qui fait ressurgir une poignée de souvenirs lointains . La langue anglaise semble servir de rempart à l'expression codée de nos sentiments .



Et si à la manière de ces séances thérapeutiques une simple chanson pouvait créer un choc psychique , un déclic capable de nous mettre dans un état second ? Une sorte de kinésiologie mélomane , science au tempo saccadé où les notes guérissent autant qu'elles martèlent dans les esprits fébriles ?

Mieux que de la musique de relaxation de supermarché , une compilation où chaque piste serait intimement relié à une étape précise de notre existence , aussi mouvementée soit-elle . On poursuit notre voie , guidé par des voix . Cette voix nous accompagne , rythme nos pas , nos gestes , alimente notre créativité , efface doutes , angoisses . A l'Université de Glasgow , la musique est sur ordonnance dans la lutte contre la dépression , un traitement encore en stade d'expérimentation qui a déjà connu des effets positifs .






« L’impact d’un morceau de musique sur une personne va tellement plus loin que de penser qu’un tempo rapide peut soulever une ambiance », mentionne le Dr Don Knox.


Alors pourquoi les voix Américaines plus particulièrement ? Un hasard , une récurrence facile ?


Comme une injection quotidienne , le choix de ces voix a pu contribuer en partie à ma guérison . Toutes les nuits , la même inertie . Et une porte ouverte vers la liberté ( ou presque ) ...
















Aucun commentaire: