mardi 6 mars 2012

Rétro viseur : 1997











5 ans d'existence , juste le temps d'avoir fait le tour de la cour maternelle à patinette .
Comment imaginer que 10 ans plus tard , toute sérénité se se soit totalement volatilisée ? Que la communication ne s'effectue que par pianotages virtuels à écrans interposés ?
Retour sur une période faste aux bouleversements culturels décoiffants ( adjectif très en vogue à l'époque ) .

Morceaux choisis :

La presse girlie explose !

Entre Astrapi et Elle demeurait une page blanche . Changement établi avec le succès grandissant de parutions riches en gloussements manuscrits : GIRLS , Jeune & Jolie ... le contenu formate toute une génération friande de topics psychos bidons , tests sexo et gloss en cadeau . Concentré de romans photos, tutoriel de tresses perlées et courrier du coeur pour le moins édifiants , ces revues disparaîtront les unes après les autres à l'aube du 3ème millénaire, remplacées par des mensuels de pimbêches en herbe ultra précoces ( ou des témoignages peu ragoûtants de pauvres gamines passionnées par le kama sutra à 11-12 ans) . Entre temps débarque Jalouse , au sommaire prometteur et panache certain . Derrière les thémas pouffes , de vrais reportages culturels marquants , séries modes originales et actus croustillantes . L'un des grands titres indépendants de l'année.




Génération OK COMPUTER

Comme un oracle annonciateur de bonne nouvelle , Radiohead prédit la prochaine obsession planétaire dans un album torturé et planant à 14000 gigabits . Afin d'éviter toute confusion , ledit album n'a pas été enregistré dans une capsule test de la NASAA mais dans un manoir à Bath . Le son cosmique est pourtant là , constellation de tubes en parfaite connexion

L'assiette à plein régime

En souvenir de l'obsession aérobic des 80's , la fin des années 90 marque l'apogée des marques alimentaires connotées "minceur" qui séduisent autant les ennemis de la cellulite que du ventre à bière . Pour preuve cette publicité vantant les vertus sveltesse de la marque Special K en illustrant un couple au physique parfait et visiblement accompli . Diète à O% pour une réussite à 100 % tel est le crédo de cette ère lightovore . Toutes les denrées du frigo y passent . Plus de dix ans plus tard , les allégés sont étonnement devenus les bêtes noires des nutritionnistes , provoquant sentiments de frustration , fringales . Le déficit de gras est compensé par une surdose de sucres , l'aspartame décime à défaut d'économiser quelques calories. Et les fameuses Special K s'avèrent plus sucrées qu'un bol de céréales pour enfants .

Le règne de CANAL J

A ne pas confondre avec son homonyme spécialisé dans les séries "mythiques" ( Smallville , That 70's Show , Friendset autres vieilleries ) le bien nommé Canal Jimmy ( qui remplaçait d'ailleurs la chaîne après 22h pour des programmes moins tolérés par le CSA ) , Canal J est la chaîne cablée qui a occupé les yeux de la génération Z de ses émissions beuglantes , dessins animés scatos et séries acidulées . Une idée de l'enfance flashy et sautillante qui a accompagné mes goûters , longues soirées post-devoirs et autres moments de détente servant d'intermède entre les aventures Playmobil . Seulement ici nous n'allons pas nous jouer aux adulescents nostalgiques prêts à n'importe quoi pour revoir toute la saison de Jumanji et partir en quête des épisodes les moins indigestes des soeurs Olsen .Eh oui Canal J c'est tout un univers fascinant où il fait bon échauder . Parmi les programmes phares compte les Maîtres des Sortilèges , sitcom australo polonaise tellement compliquée où l'on ne retient que le nom d'Ashka et des effets spéciaux de la mort qui tue ( entendez vintage au possible ) .

Sommets pornos-chic :

Dans le monde de la mode , le mot "sexy" est sur toutes les lèvres . Tom Ford dicte le mode d'emploi du déboutonnage glamour et du port jupes fendues dominatrices . Le grunge est mort , le chic suggestif défile sur tous les podiums , panachée de transparences , minis moulantes et autres toilettes outrageusement séductrices . Témoignage éloquent de cette tendance sulfureuse : les publicités où les mannequins aux corps huilés multiplient les poses louches . Le look traînée de luxe a définitivement le vent en poupe .

SUR-NATUREL

EN 1997 , tout attrait pour l'anormal est normal . On se passionne pour les pathologies bizarroïdes , on scrute la voûte étoilée en quête d'un astéroïde ou d'une armée d'aliens inspirés par les films de Spielberg . Jusqu'à l'apparition d'un objet volant non identifié à Phoenix , le plus gros engin inconnu jamais observé auparavant . La chaîne Planète Choc diffuse les images en boucle et les américains tentent de décoder les hypothétiques messages cryptés dans leurs épis de blé .

LE JUSTE CRI

Les années 90 ont eu leur cru de films d'horreur , dont l'un des plus célèbres : le premier volet de Scream , réalisé par Wes Craven , pondu justement en 97 . Ou l'histoire d'un tueur à la bouche béante pourchassant une Monica Geller ( Courtney Cox ) épouvantée . Une ode au meurtre pour une nouvelle génération de psychopathes rêvant de revivre la scène d’exécution masquée. Mais aussi un coup de tonnerre dans l'industrie du slasher dont le succès ne fait qu’accroître les années suivantes ( 3 volets de Scream suivront ce premier essai réussi ) . Comme si le monde , en proie à cette obsession pour le malsain et le sadique , voulait une autre couche d'hémoglobine sur la pièce montée déjà ensanglantée que représente l'existence de l'époque . Une troublante mode résonnant comme une réminiscence des 70's où les films du genre cartonnaient déjà .








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