lundi 8 juillet 2013

Les avantages inopinés de l'été






 Alternative possible: passer l'été dans un tronc d'arbre à l'instar de Bill Murray




Tournée des festivals, farniente ( je ne connais pas ce mot en fait), quantique du parasol et orgie de melon c'est bien gentil mais ces 2 mois recèlent aussi d'autres turpitudes:

  1. Légitimer son teint crâmé, hum hâlé et rôtir sur la plage comme une pièce de viande sur le barbecue ( splendides zébrures comprises ).  

    (NB : ici le champ lexical de la charcuterie est très à propos) et redevenir blanc comme une pièce Martin Margiela dès le mois de Septembre ( un état éphémère et fugace donc, n'est-ce pas magique ?). La plage est un phénomène sociologique en soit, à la fois fascinant et pathétique. Un retour à l'état primaire ensablé.
  1. Faire tout givrer.  

    Framboises frappées, coca light glacé ou granité de tomates, la cuisine au congélo est incontestablement une tradition de l'été.
3. Se promener en ville avec les cheveux mouillés. 

En hiver on soupçonne une pénurie de sèche cheveux ou un état de "grassitude" capillaire avancé. En été on présume au choix une après midi chez le beauf à barboter dans la piscine privative, une rave bien moite ou un effet wet/écolo trop tendance quoi !

  1. Passer des heures dans les rayons surgelés.  

    Fraîcheur, musique d'ascenseur, légumes vapeur, Picard et compagnie sont des valeurs sûres pour échapper aux touristes dégoulinants et au soleil écrasant. Et comme mû par une énergie soudaine qui te sort de ton état de mollusque atteint par la canicule , tu te prends à danser entre les rayons comme dans cet épisode de Cold Case ( oui je n'ai pas toujours des références de gros hipster heureusement):

      :



5. Lire des pavés. Littérature russe , essais de Barthes, romans islandais à 800 pages, voilà le genre de livres complexes et fleuves qu'on a le temps de dévorer en été.

  1. Se saper en gothique ( stade 1 ). Alors que le commun du mortel étrenne ses dernières trouvailles estivales plus ou moins hot, le moment est venu de foutre le bordel en s'habillant en noir et plonger dans le dark sideeee( dixit Chris Esquerre qui vous explique très bien ce bouleversement vestimentaire) :



  1. Se coiffer comme une grosse wesh.

     L'avantage lorsque la ville est moins peuplée, c'est l'extravagance ( voire la provocation) dont on peut faire preuve dans ces coins déserts sans supporter des regards désapprobateurs. Idéal pour se teindre les cheveux en vert pomme et gonfler le tout façon Amy Winehouse sous acide.


    8. Réaliser des films expérimentaux ( ou une étiquette bidon pour pourris)

     L'été est l'instant propice pour immortaliser en images des scénaris bien tordus ou des reportages gonzo en pleine cambrousse. Après cette vaine tentative, on se console devant des courts métrages muets slovaques , les  premiers films de John Waters ou des raretés de Kenneth Anger par exemple.

  1. Méditer sur le gazon et planer sans substances opiacées ( sauf Kombucha et guarana).  

    Afin d'éviter les chants tibétains de Nature et Découvertes pour fond sonore voici quelques noms d' albums idéaux pour s'adonner à cette activité  spirituelle:
    Harmony in Ultra Violet, Does it look am i here? , Cendre, R.I.P

10. Faire des playlists

Ambiance ambient, IDM PARTY ou new wave fever ( et autres noms hautement recherchés), constituer des compilations pour tout et n'importe quoi ( compile pour éplucher les courgettes, errer dans la nuit comme un perdu, pour jogger sous le cagnard,  pour aller chez Jardiland ou vider son bureau pour la énième fois) est une entreprise particulièrement euphorisante.


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