Arielle , 6 ans , vient de voir sa tirelire en forme de coeur exploser : 16 600 € , plus que le salaire annuel de ses propres parents ... cherchez l'erreur .
Quand on lui demande , ce qui ne semble pas une question spécialement puérile , comment elle compte investir cet argent , elle liste , avec cet air de zombie fashionista , tout un tas d'achats de luxe qui ne ressemblent peu ou pas du tout à nounours et autres aujourd'hui "vieilleries" du mythique coffre à jouet . Après les enfants chanteurs , qui défoulent les foules ou deviennent un rêve que les parents refoulent , on parle de " model kids" . Les créateurs l'avouent , les enfants incarnent la perfection devant l'objectif : mine innocente , corps famélique et cet air de "vouloir jouer dans la cour des grands" qui remportent les suffrages. Retour chez Arielle pour poursuivre notre enquête . Une famille très aisée , résidant non loin de l'avenue Montaigne : alors pourquoi donc Mr et Mme Leveigel ont ils tenus à exploiter leur fille comme gourou de la mode si l'argent ne semble pas un sujet tabou ? De l'inquiétude , la recherche d'une notoriété ou l'espoir de l'assurance d'une retraite luxueuse trottent-elles dans la tête des deux experts comptables ? Il ne semble pas : cependant la petite fille ( qui n'a tout de même que 6 ans ) n'a pas des résultats scolaires extraordinaires , même si l'évaluation du potentiel d'un enfant n'est guère importante à cet âge . Le mannequinat serait-il un échapatoire de plus en plus en vogue pour assurer l'avenir de ses protégés ? Il semble oui , quand on fait un tour dans les backstages des plus grands défilés , on s'aperçoit que 80 % des jeunes filles présentes sont mineures et font leurs devoirs entre deux shootings . Leurs agents peuvent-ils être considérés comme des criminels ? Oui , en partie : détournement de mineurs , horaires harrassantes ou photos compromettantes , l'exploitation de ces jeunes filles souvent issues de milieux pauvres et très rarement françaises est de plus en plus fréquente . Aveuglées par ce monde de strass et de paillettes qui les rejettera aussi net après leur ascension fulgurante quand le moindre kilo ou la moindre ride pointra son nez , on souhaite simplement à ces grandes brandilles de profiter du moment présent et de ne pas faire quelque chose qu'elles risqueraient de regretter . Mais quand les photographes demandent à une petite fille de 6 ans ( Arielle ) de faire la féline ou être sensuelle , l'abomination de ces "polly -pocket sex-symbol" devient tout simplement inéluctable... En contrepartie , les griffes enfantines ( surtout de luxe ) continuent de battre leur plein et la mode infantile prévoit de connaître sa consécration en 2010 ... Laissez-les grandir en paix ! se désemparent des parents .
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