samedi 15 août 2009

LA ( ou l'ébauche de ces joies simples qui rythment la vie )

















Un peu d'air pur , une évasion dont je rêvais moi-même en ce fatidique été 2007 , ce congé meurtrier où jamais je n'ai pu ne serait-ce que sentir l'odeur de la liberté. Ce lieu est comme symbolique . Il fut le théâtre de mes premiers pas sur terre après la réclusion , m'offrant ce vaste espace vert le temps d'un après-midi. C'est ici que je reconnus , tel un amnésique recouvrant le bonheur des actions primaires , la possibilité de courir , d'accélérer sans la crainte de me faire rattraper , de me mouvoir sans être contrôlée . Depuis , j'y reviens régulièrement , espérant panser ces plaies encore ouvertes qui enveniment mon quotidien. Ce plaisir anodin ( marcher ) n'est autre qu'un remède idéal pour quiconque broyant du noir . Sous les arbres , des inconnus apaisés , reposés. Des cyclistes souriants , des joggeurs détendus . Des pelouses à perte de vue , une orgie verdoyante où somnolent des familles curieusement endimanchées. Si d'étranges personnes lancent à la volée des regards déments , d'autres adressent des sourires de sympathie avec une facilité déconcertante. Qu'importe , cet endroit , c'est ailleurs . De la Slovaquie aux îles exotiques , la ballade est sans frontières. Ce jour-là , une joyeuse tribu d'origine africaine s'était appropriée la prairie , pratiquant d'étonnants mais non moins fascinants rites . Séance de coiffures traditionnelles à la chaîne , danses traditionnelles , port des tenues du pays , barbecue créole & maquillage tribal étaient au programme , formant comme une fantasque palette de couleurs sur gazon vert vif.

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