jeudi 3 septembre 2009

Paroles gutturales sous LSD

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La drogue . Tendance contemporaine ou fléau de la jeunesse d'aujourd'hui ?
La marque Sisley choque des milliers de fashionistas avec cette publicité qui aurait pourtant pu être un vulgaire cliché volé sur facebook d'une soirée bien "overdosée".




Si la prise de drogue est un délit passable d'emprisonnement et un accès direct aux portes de l'enfer ( vous connaissez la rengaine ) , les substances hallucinogènes ne cessent d'inspirer les artistes désirant connaître ou du moins étudier cet état de transe ultra sensoriel .


Le dernier en liste n'est autre que le très controversé réalisateur Gaspar Noe , créateur d'un nouveau "trip sur pellicule" où sexe , drogue et flirt avec la mort occupent l'écran avec violence mais glanent un réalisme subjuguant . Illustré par l'univers pictural des orgies technologiques de Tokyo , ce long métrage qui aura fait pâlir les critiques du festival de Cannes éblouit , voire aveugle le spectateur qui est comme bercé par cette poésie mélancolique un brin nippone . Un Murakami Haruki ( célèbre auteur japonnais ) grandeur nature et plus cru , voilà le secret d'Enter the Void .


En ce qui concerne le 4ème art , les musiciens ne semblent pas non plus épargnés par ces "plaisirs artificiels" , affirmant que leurs effets ( plus ou moins notoires ) influent sur leur évolution musicale . On y croit ... ou presque. Ne serait-ce pas par ici qu'un effet de style , un phénomène de mode complètement égocentrique ? Ouais , on le sait foncièrement bien , les musiciens jouent de cette image de junkie illuminé , plus rock'n roll que des soirées diabolos menthe et boitiers à bulles . Les caids bien proprets de Simian Mobile Disco en savent quelque chose , leurs mélodies éclectroniques figurant un délire illicite n'étant qu' autre qu'un apât pour les drogués musicos.


Sur la blogosphère , on retrouve le même cas de figure avec Ecstasy Lover , blogueur assidu qui semble s'abreuver d'images trash & glam comme toute autre substance addictive ...
Mais la question reste alors sans réponse : Pourquoi la défonce passionne t-elle tant ? Plus qu'un sujet d'actualité , ce problème "majeur" ne devrait pourtant plus être au programme , à moins d'illustrer une société totalement désoeuvrée où règnent déchéance , chaos et désillusion . Si le débat peut vite mener à la projection d'un scénario mélodramatique, la polémique reste de taille
car comme naturellement incluse dans les modes de vie de nombre d'individus ... La drogue n'est plus un sujet tabou , elle pullule et affecte les médias avec voracité . Breaking Bad , une série américaine contant l'histoire d'un ex professeur de chimie reconverti dans le traffic d'amphétamines est un parfait exemple de cette exploitation de masse qui dédramatise ces pillules pourtant mortelles . Alors apparait une triste réalité qui est celle de mettre sous les feux des projecteurs des pauvres types meurtris par des kilos de coke sous les narines ... Comment réagir intelligemment face à cette surdose , ces rêves de toxicos inavoués ? Passer outre , voilà un bon compromis , et tenter de comprendre que si la population française est affectée par ce mal , c'est bien parce qu'un mal être national est bien présent ... Qui appelle t-on à l'aide à présent ? Une infinité de réponses existent , à vous de trouver la plus juste ...

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