mercredi 11 novembre 2009

Notes intemporelles - Ces albums qu'on n'oublie pas

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"Ancêtres prodiges . Ils sifflotent peut-être encore dans leur tombe " Photo : The Byrds + Bob Dylan , qui sont quant à eux encore de ce monde .
Quelque part , dans ce qui pourrait s'appeler mon logis , trône un livre qui fait sérieusement de la concurence à Robert * et au sanctuaire de magazines . Un pavé de 959 pages aux marques pages vert fluo . L'ouvrage en question, aussi prétentieux soit-il , s'intitule Les 1001 Albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie " .
Je dis prétentieux par que la musique ne se comptabilise pas à la manière de dalmatiens . Pourquoi 1001 ? Pas assez de fric pour en ajouter un ? Une petite prime pour avoir placé 50 cent dans le pôle des albums des années 2000 ? Un hasard parait-il . Force est de contaster qu'à chaque fois que je pense à un artiste précis , ce guide géant le mentionne au moins une fois au fil de sa chronologie de l'industrie du disque . Ca démarre avec Frank Sinatra pour finir avec les White Stripes ... une sélection qui apparaîtra comme incomplète aux yeux de nombreux adeptes ( il est vrai qu'on est quelque peu indignés de ne pas voir certains noms de groupes cités notamment dans les années 90 qui ont vu fleurir une brochette d'artistes bien plus vaste que celle présentée) .
On peut évidemment se demander pourquoi on passe notre temps à contester les bonnes idées . Toujours est-il que Flammarion a récidivé en publiant un recueil de films qu'il faut avoir vu avant de mourir ... le cadeau de Noël idéal pour tout cinéphile qui se respecte . Il est vrai que même si ce genre de sélection est subjective , la notion d'art variant d'un individu à l'autre , on ne peut qu'admirer la synthétisation ( presque ) parfaite de ces gros volumes ultra fouillés . Je me suis alors posée une question : Et aujourd'hui , s'il fallait choisir une poignée d'albums , triés sur le volet , ancrés dans mon esprit , quel serait donc mon palmarès ? J'ai tenté de faire un historique de ma discographie idéale :
Avant 2007 :
la musique était pour moi toujours atribuée àun instant de la vie , une atmosphère . N'allez pas croire que je passais mon temps à écouter les compiles Costes "--" . La rencontre des genres est assez inattendue : Les Stranglers , Frank Zappa , puis Miles Davis , du zook , et une passion fulgurante pour la Pop Japonaise ( arghhhh ) . Contaminée par le virus Coldplay , le reste de ma famille suit avec peu d'enthousiasme mes goûts musicaux . Des groupes aux noms des plus exotiques avaient investi mon MP3 : Berryz Koubou , Morning Musume , Def Divas ... de la soupe avec éclats de mikados et colorant rose fluo compris . Il y a eu également la période "Clarinette" , qui représentait environ 90 % de mon existence à l'époque , mais aussi une sorte de béquille sur laquelle je m'appuyais lorsque je sentais le sol s'effriter sous mes pieds ( ouais bon les métaphores ^^ ) .
Fin 2006 :
Strokes , les Baby Shambles , les Libertines ou Muse . Ca a l'air d'être un passage obligé dans la progression d'un adolescent : sa période "rock".
Il y a eu également les Klaxons et les Clash . Rien de très grandiose en somme ... surtout que tous ces titres ont orchestré ma descente progressive aux enfers . Sur fond the Kooks , la mort est toute proche , je perds + de 30 kilos ... ( j'ai jeté tous les cds associés depuis , vous comprenez maintenant pourquoi ) .
2007 :
Année épouvantable donc . Quelques semaines avant mon hospitalisation , je découvre Radiohead , et sombre en parfait accord avec cette musique dépressive , notamment les albums Kid A et OK Computer.
Pendant l'hospitalisation , je n'écoute que des titres de vacances , afin de matérialiser la plage que je n'aurais pas foulé , la joie que je n'ai pas connue... L'espoir de survie résonne dans mes oreilles.
Fin 2007 :
Rechute alarmante . 2nde hospitalisation . Je préfère vous l'avouer : je n'étais pas en état d'écouter de la musique avec intérêt , j'étais totalement déconnectée du monde , entubée ...
Lorsque je recouve la santé , je regarde en boucle les clips d'Amy Winehouse , star de l'époque ./
De retour à la maison résonne le D.A.N.C.E de Justice , tube de cette nouvelle ère tecktonik . Avec un peu de recul , j'avoue encore aimer le graphisme du clip , beaucoup moins la chanson en elle-même ...
2008 :
Période Skins , série brit' trash à la bande son hallucinante : Bon Iver , Passion Pit , les tubes Wild Word ou It's All over ou la version étonnante d'Andre Herman Dune de Smalltown Boy ...
L'année 2008 voit l'arrivée d'une avalanche de découvertes musicales , avec un style plus indépendant , plus subtil . Indie comme dirait les anglais . Plusieurs albums ont marqué cette époque :
Listing impeccable , instrumentation innovante . La crème de la musique nordique.
Comment choisir un album de Radiohead en particulier ? Impossible de trancher , ô cruel dilemme . Pourtant , je ne peux m'empêcher d'avoir toujours une préférence pour celui-ci , ultra expérimental , souvent détesté des fans mais à l'instrumentation grandiose ...
De l'électro lounge sophistiquée et racée .
Ma réconciliation officielle avec le violon , Mister Bird fait tout sauf des grincements de porte :)
Les protégés de Grizzly Bear ont hanté les soirées printannières avec leur voix d'outre tombe ... l'un des duos les plus prometteurs de cette année là
Incontestablement l'un des albums qui a annoncé l'été avec le plus d'entrain . Dynamique , un brin exotique , le groupe assure également en live avec les déhanchés uniques du chanteur : Mythique !
Ma playlist de vacances ? Empire of the Sun , Bibio , Jack Penate et Clark , plus éclectique tu meurs .
Côtés titres uniques , je ne peux pas oublier la performance extraordinaire de Department of Eagles avec No one does it like you , qui ne tardent pas à être talonnés par le génial Veckatimest de l'autre groupe de l'équipée Warp : Grizzly Bear . S'ensuivent deux albums du même esprit ( ou presque ) : Parc Avenue de Plants and Animals , et le prodigieux Fleet Foxes , et leur pochette médiévale intriguante .
En fouillant dans les archives du paternel , je découvre ensuite toute la discographie de Pink Floyd dont l'excellent Wish You were here , mais aussi des antiquités du type Emerson Lake & Palmer , Lou Reed ou King Crimson.
Aujourd'hui , le contenu de mon MP3 préhistorique ( l'IPOD étant bien au dessus de mes moyens ) a encore changé: on y trouve les albums émanant des micros projets de Bradford James Cox ou Noah Lennox : Deerhunter , Animal Collective , Here we go magic , Atlas Sound ou encore Black Lips , qui fourmillent de morceaux intéressants.
Ajoutez un soupçon de musique norvégienne ( King of Convenience ) , des chasseurs de sons atypiques ( Le loup ) , le tout baigné d'une ambiance onirique ( Cotton Jones ) et saupoudrez d'accords de guitares démentiels ( The Dodos ) , dégustez aussitôt , avant qu'une nouvelle recette surgisse ! Après the XX , sur qui la presse va t-elle donc mettre le grappin ?
Réponse dans les semaines à venir ... en attendant , je reste attachée à cette valeur sûre qu'est devenu ce livre , dépoussiérant à foison les fossiles du passé de la musique , et ce avec une insatiable curiosité .

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