Ecumes fantastiques et tendances iodées , le monde de la mer regorge de profondeurs encore inexplorées , à découvrir en surfant sur la vague d'une culture sous marine à contre courant . Démonstration aquatique et artistique en images...
Un surfeur et sa pin-up à la fin des années 30 ( Don James) . A l'époque , le terme de "surfeuse" s'apparentait encore à de la science fiction . Longue période de mysoginie oblige , Madame devait applaudir son compagnon sagement sur sa serviette , et dans un maillot suffisament couvrant .
Le surf , une esthétique unique en son genre ? A la vue de la dernière campagne Dopamine de la griffe Insight , on comprend que ce style wavy ( mouillé ) va bien plus loin qu'un "tuning de planches" et autres pavanements sponsorisés par Quicksilver . Cette saison , Insight propose une collection qui décline les basiques des rois de la glisse , les revisite et fait appel à une véritable équipe de designers qui viennent styliser cette garde-robe sportway mais foncièrement lookée . Pour résumer ce charabia de fashionista : Roxy et cie , c'est reparti !
Entre collaborations haute gamme ( la créatrice américaine Cynthia Rowley chez Roxy ou Luella Bartley chez O'neill il y a quelques années ) et campagnes originales ( Dustin Humphrey chez Insight ) , l'habillement des sports de glisse ( snow board , skate board , surf ... ) se porte à merveille , devenant un précieux fournisseur .
Il est vrai qu'à l'heure où l'on se tourne vers des basiques intemporels et résistants , les pièces solides de ces enseignes internationales ( Kanabeach en France , Roxy aux Etats-Unis , Ripcurl en Australie ) flottent vers le large de la prospérité commerciale . Fascinés par ce phénomène qui touche presque tous les littoraux du monde , une pléiade d'artistes ont tenté d'immortaliser cette passion
Leroy Grannis immortalise les plus belles figures aquatiques des années 60 et devient l'un des premiers photographes surfeurs de l'histoire . Cet hyperactif jouant avec l'écume enchaîne les rouleaux d'eau salée et de pellicule pendant 2 décennies . Dans ces clichés , on y découvre de plus près les sensations vécues par ces effrontés de la glisse qui n'ont définitivement pas froid aux yeux . Un travail qui confère une imagerie spécifique à ce monde à part .
A la même époque , Joni Sternbach tire le portrait d'une centaine de surfeurs aux physiques variés . Ou l'immortalisation de cette relation très particulière que ces inconnus ont avec leur planche . A Honolulu , capitale d'Hawaï , le short à fleurs et le collier exotique sont toujours autant plesbicités .
Un surfeur typique des années 70 capturé par Leroy Grannis : blondeur solaire , hâle californien et montre fluo anti-chocs , l'apannage idéal de tout surfeur qui se respecte.
On avait parfois tendance à confondre hippys et surfeurs , qui malgré leur opposition certaine , présentaient des caractères communs : longue chevelure , attitude lunaire mais surtout cet esprit révolutionnaire. Seule différence ? Les drogues utilisées ( produits dopants pour les surfeurs et hallucinogènes pour les hippys ) .
Outre leurs propres marques de vêtements , chaussures et accessoires , les surfeurs ont également leur propre musique : une bande originale en accords avec les remous des lames pour toutes les journées "arrosées" . Dans la playlist idéale , on retrouve un surfeur-musicien mythique des années 60 ; Dick Dale accompagné des Del Tones , qui a notamment proposé un de ses titres au film Pulp Fiction ( Misirlou ) qui lui assura de devenir une star du genre au vu de la notoriété du long métrage. On retrouve aussi The Ventures , The Tornados , Link Wray and his Ray Men , The Trashmen , The Frantics , the Chantays , The Fireballs ou encore the Lively Ones et bien entendu les Beach Boys ( qui demeurent une référence pour nombre de musiciens d'aujourd'hui ) .
40 ans plus tard , quelques groupes semblent avoir pris la relève de la surf-music , revendiquant les Beach Boys comme les dieux du genre ( The Drums ) . D'autres provoquent un véritable tsunami outre atlantique ( Surfing Blood ) alors que quelques petits groupes construisent tranquillement des châteaux de sable sur la plage ( Real Estate - photo ci dessous ou Beach Fossils) . Les plages de Biarritz ( temple français du surf ) ont quant à elles fait résonner la pop exotique de Jack Penate , parfaitement adéquate à cette ambiance tropicale branchée .
Le phénomène a pris une telle ampleur que même le petit écran s'est emparé du style surfeur . Côté cinéma si les critiques ont la dent dure avec quelques navets sur le sujet ( Blue Crush , les dieux du Surf , Riding Giant ) , les pointures restent les films les plus rétros ( The Undless Summer , Gidget , Te parataito no Malik , Graffiti Party ) et les reportages grésillants où la mer sombre ( ces films sont en N/B pour la plupart ) apporte une dimension de néant aux images. Même la télé-réalité semble s'être éprise du phénomène en proposant "The Boarding House" ( titre d'une nouvelle de James Joyces ) , qui suit le quotidien de surfeurs aguerris , le tout auréolé de tensions et compétitivité souvent édulcorées .
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+ d'infos : Avis aux Rennais , une grande boutique Billabong vient d'ouvrir à côté du centre commercial Cap Malo . Au programme , des réductions régulières , une garde-robe confortable et colorée , bouquet de marques abordables ( Vans , Element , Billabong , Nixon ... ) et sélection léchée de magazines et livres ( l'excellent Yummy , Shoes Up , Polaroid Book ou encore des livres sur Los Angeles ) .
Insight ( en vente chez Royal Cheese )
Source des infos : Lodown Magazine
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