mercredi 25 août 2010

RUBIK CUBES LAND - La Hongrie dans le colimateur de Maki



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Martin Munkasci , génie de l'objectif à l'imagerie sautillante et gracieuse



Quand d'autres rêvent des Etats-Unis ou de l'Italie , Maki préfère rêve de s'échapper en Hongrie , pays rafraîchissant au patrimone largement sous estimé . L'inventeur du Rubik Cube est hongrois ( il a d'ailleurs donné son propre nom à ce curieux objet quadrillé qui creusent les méninges) , ce casse tête est comme une allégorie de ce monde à part : on met beaucoup de temps à le percevoir , le déchiffrer et se donner l'objectif d'écrire un article sur la culture hongroise sans y faire un saut est un pari risqué , presque suicidaire . Quelques heures de recherches en terrain inconnu plus tard ( pensez toutes les pages.hu ) et l'une des faces du cube est enfin terminée , multicolore , audacieuse . 4 points forts d'un art énergique toujours latent qui rappelle le passé fauve du siècle dernier .


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Kiss Tibi et Deventi Dalma , fondateurs de "Je suis belle "

1. MODE : Discrétion Studieuse







L'une des plus belles marques de mode hongroise porte étrangement un nom français : " Je suis belle" . Un titre qui rappelle la célèbre citation de Voltaire ( Vous n'êtes pas jolie , vous êtes pire ) , une dynamique littéraire se réverbant sur toutes les robes aux imprimés nostalgiques de la dernière collection . Froissés romantiques et détails théâtraux viennent fignoler ces silhouettes élaborées comme des tableaux . Je suis belle ne suit aucune tendance mais s'inscrit résolument dans l'air du temps , revendiquant un lyrisme stylistique original .

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Illustrations de Tibi Kiss pour le magazine The Room


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D'autres jeunes pousses de la mode du pays portent des noms plus typiques , tels Nanushka , très à l'image de ce style paisible hongrois . " Ce n'est pas au vêtement de s'exprimer , mais bien à la personnalité du porteur de s'épanouir pleinement et de mixer les formes , coupes et couleurs comme bon lui semble " . Un crédo qu'on retrouve chez Nubu , Use Unused , Dora Konsanszky , Szidonia Szep




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Eniko . A une peur bleue de Karl Lagerfeld , se promène avec un ours prénommé Bubbu , est accro aux cartoons Nickelodeon et au goulash . Signes particuliers : pose régulièrement nue ( on se demande pourquoi ? ) .


2 . Beautés dévastatrices


Qu'ont Barbara Palvin , Eniko Minhalik et Sophie Srej en commun ? Les sonorités de leur nom ne trompent pas , elles sont les quelques représentantes hongroises parmi une majorité de mannequins russes . Traits mutins , silhouettes graciles et photogénie incontestable , leurs visages sont désormais célèbres , leurs longues jambes ont marché sur les plus grands podiums .


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Barbara Palvin . Originaire de Budapest . joue au football et raffole d'animes ( séries japonaises). Surnommée "Barbi" , cette petite mannequin ( 170 cm seulement ! ) explose aussi bien dans les pages de Jalouse et Vogue que sur les podiums Prada .


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Sophie Srej . Avec son regard désemparé et sa silhouette de haricot élégant , l'étrange physique de Sophie Srej a conquis le monde entier . Une présence discrète et incontestable à la fois , qu'on retrouve dans le Marie Claire Italie ou The Room mais aussi régulièrement sur les podiums .



3. Créativité infinie

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Amie proche d'Harmony Korine et collaboratrice régulière du superbe magazine The Room , Rita Ackermann est l'une des artistes les plus passionantes du moment . Distillant un art décadent peuplé de silhouettes qui ont étrangement les mêmes traits que leur créatrice , cette designeuse de skateboards , marionettiste , styliste et chanteuse tient une place importante dans cette nouvelle vague d'esthètes multi casquettes que constitue la sphère du street art . Origine ? Hongroise évidemment .


L'art hongrois a longtemps été associé à la peinture , et uniquement la peinture . Les choses ont bien changé , et la liberté de pensée acquise n'a fait que décupler l'inventivité . Street art , photographie , sculpture , les créateurs ne manquent pas.


Voici quelques noms marquants , dénichés sur des liens d'autres liens , de fil en aiguille :


*Les portraits de Peter Hapak :grâce et dénuement sur fond blanc

* L'univers onirique de Marcus Palmqvist , photographe et réalisateur de clips

* Marton Perlaki , fournisseur officiel de The Room frôlant la perfection esthétique , dont les clichés semblent toujours emprunts d'une certaine mélancolie néanmoins clinique .

* Street art made in Budapest sur Kulocity

* Tamas Dobos : Portraits glacants , mini films en super 8 , cet ancien étudiant de l'université hongroise de cinéma et de théâtre collectionne les récompenses du 7ème art magyarok .

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Gyorgi Galantai , provocateur avant-garde des 70's du réseau Fluxus , spécialiste des agitations illégales à l'époque où le pays subissait encore la censure du régime totalitaire . Poésie , correspondance atypique et projection de films subversifs , rien n'arrête cet élément dangereux ( surnommé ainsi par les autorités ) qui organisa des expos géantes dans la chapelle Balatonboglar et fonda le célèbre Artpool Art Reseach Center ...

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Les illustrations de Dasha Shishkin dépeignent un monde sans tabou où les sujets s'adonnent à l'ivresse et probablement aux substances hallucinatoires ( aux vu des couleurs criardes - allez voir Enter the Void , vous comprendrez... ) . Luxe , calme et volupté dirait Baudelaire , avec la plus perfide ironie .

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Nicolas Shoffer, précurseur de l'art cybernétique se passionne aussi bien pour les ballets de l'Opéra de Paris . C'est ainsi tout naturellement que Maurice Béjart entre dans la danse , s'infiltrant dans les clichés de ses sculptures visionnaires .



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Les planches d'inspirations de The Room , dont la visite du blog est un passage obligatoire
( en anglais pas de panique !) .


4. Cinématèque dépaysante

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Janos Xantus et ses road trip à la hongroise




S'enticher de cinéma hongrois revient à explorer une grotte obscure où les réalisateurs perforent de stalactites ce profond tunnel sans fin : une ballade mouvementée mais continue . Pléthore de styles , cocktail explosif sous le signe d'une position assurément révolutionnaire , l'attaque est vive , crue et souvent incongrue aux yeux du spectateur lambda . Le mystère demeure d'autant plus que 99 % de ces longs métrages ne seront jamais traduits en anglais et restent difficilement trouvables . On se contente alors de ces images indéchiffrables , au colorama nostalgique et ces documentaires interminables , contemplatifs . Autant jouer la carte de la franchise : on ne comprend pas grand chose à ce cinéma , sinon que lui associer l'adjectif étranger est un bon compromis.


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Kornel Mundruczo - Delta - Un huit clos expérimental en cabane dérangeant , explorant le thème très tabou de l'inceste .

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Balit Szimler a eu l'opportunité de présenter l'un de ses courts métrages " Itt Vagyok ( je suis là " lors du festival de Cannes de cette année . Dans ce court , le héros cherche quelque chose , et nous aussi ... Retrouvez tous les réalisateurs hongrois présents aux dernières éditions ici













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