A Dream . A little dream , all about the basement scene... telles sont les paroles d'un des plus beaux titres d'Halcyon Digest - dit "Paisible condensé" porté par le très prolifique Bradford Cox ( 3 groupes à son actif) . Un nom paradoxal tout droit sorti de la mythologie grecque , d'un calme abyssal à la fois sublime et morbide ( les paroles sonnent comme un refrain d'adieu ) Un album à l'image de ce groupe au leader torturé et aux références obscures ( Halcyon Digest est dédié à Dimitri Marakov ( aka Dima) , jeune russe au parcours chaotique baigné bien trop précocément dans l'univers de la pornographie mais aussi à feu Jay Reatard ).
Que signifie le mot underground ? D'après Wikipédia , ce mot anglais signifie littéralement "sous terre" mais correspond également au métro londonien ou à une culture alternative , en marge de la société , tenue à l'écart des médias de masse " . Les contours de cet univers n'existent pas : la culture souterraine est sans limite , composée de différentes strates , infinie. Consacrer un dossier à l'underground est donc un exercice périlleux , interminable mais aussi fascinant . Imaginez une émission de Tracks de 6h30 , un numéro de Clark épais comme un annuaire , des playlists aussi pointues que celles des caves de Manchester ( u know LYF ? ) . Distillé en plusieurs catégories , Maki a pris sa pioche en parfait nain de jardin dans cette galaxie gigantesque et déterré les meilleurs spécimens du genre ( bien que l'exploration sera évidemment incomplète ) .
I.
Mode : Le style souterrain a du chien
I don't like mondays . Guenilles de luxe
En hommage à l'un des tubes des Boomtown Rats , la boutique américaine I don't like Mondays fournit les junkies de l'habillement , adeptes des tees destroy à 60 dollars et autres sapes bonnes pour la poubelle embellies par une désinvolture typique de ces new-yorkais aux airs de néo hommes de néandertal . Histoire d'un art de la déconstruction qui fait fureur .
Chez IDLM ( pour faire court ) , la notion d'underground est à son paroxysme . Des vêtements anti-tendances , des pièces uniques de micros marques aux noms impossibles et aux coupes indisciplinées. Des détails inattendus ( trous cachés , poches ovnis , imprimés trash ...) . Toute la panoplie du clochard milliardaire est disponible ici . Sans virer hipster , le concept s'intéresse également à l'art pur en invitant régulièrement des artistes inconnus à s'exprimer sur un article ou même un tee-shirt . Leur blog partage quant à lui découvertes culturelles diverses propres à l'univers urbain et conceptuel de la boutique . A lorgner de près : les soldes ( attention aux frais de port US , assez trash aussi )
La dégaine stupéfiée/confondue ( alias Dazed and Confused)
Outre le fait d'être un titre des Led Zeppelin , Dazed and Confused est aussi un magazine über underground crée par le photographe Rankin et un film du début de 1993 signé Richard Linklater , long métrage qui réunit tous les symboles de la culture teenage populaire de l'époque. Si Tarantino l'a classé dans son top des meilleurs films de tout les temps , on est seulement convaincu par le style iconique qui règne dans cette comédie au scénario ( il faut l'avouer ) très téléphoné . Les immondes corsages qu'arborent les jeunes filles en fleur de l'école étaient assortis aux carrés sans dégradé aux expérimentations des toutes nouvelles colorations capillaires , le tout fignolé de breloques "boho" et autres décalcomanies jusqu'en bas du jean trompette . Un vrai clip d'S Club 7 ! La marque Kangol et son béret y est évidemment célébrée , tout comme les tee-shirt imprimé marijuana : la quintessensse du cool hier , le summum du ringard aujourd'hui . Attendez quelques mois , la mode étant un éternel recommencement , vous serez surpris de revoir certaines de ces tendances ressurgir sur les portants des grandes enseignes . You'll be dazed and confused actually ...
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