jeudi 28 octobre 2010

Dossier Spécial : The Underground Issue / Première Partie

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AU SOMMAIRE :



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A Dream . A little dream , all about the basement scene... telles sont les paroles d'un des plus beaux titres d'Halcyon Digest - dit "Paisible condensé" porté par le très prolifique Bradford Cox ( 3 groupes à son actif) . Un nom paradoxal tout droit sorti de la mythologie grecque , d'un calme abyssal à la fois sublime et morbide ( les paroles sonnent comme un refrain d'adieu ) Un album à l'image de ce groupe au leader torturé et aux références obscures ( Halcyon Digest est dédié à Dimitri Marakov ( aka Dima) , jeune russe au parcours chaotique baigné bien trop précocément dans l'univers de la pornographie mais aussi à feu Jay Reatard ).



Que signifie le mot underground ? D'après Wikipédia , ce mot anglais signifie littéralement "sous terre" mais correspond également au métro londonien ou à une culture alternative , en marge de la société , tenue à l'écart des médias de masse " . Les contours de cet univers n'existent pas : la culture souterraine est sans limite , composée de différentes strates , infinie. Consacrer un dossier à l'underground est donc un exercice périlleux , interminable mais aussi fascinant . Imaginez une émission de Tracks de 6h30 , un numéro de Clark épais comme un annuaire , des playlists aussi pointues que celles des caves de Manchester ( u know LYF ? ) . Distillé en plusieurs catégories , Maki a pris sa pioche en parfait nain de jardin dans cette galaxie gigantesque et déterré les meilleurs spécimens du genre ( bien que l'exploration sera évidemment incomplète ) .





I.



Mode : Le style souterrain a du chien











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I don't like mondays . Guenilles de luxe



En hommage à l'un des tubes des Boomtown Rats , la boutique américaine I don't like Mondays fournit les junkies de l'habillement , adeptes des tees destroy à 60 dollars et autres sapes bonnes pour la poubelle embellies par une désinvolture typique de ces new-yorkais aux airs de néo hommes de néandertal . Histoire d'un art de la déconstruction qui fait fureur .



Chez IDLM ( pour faire court ) , la notion d'underground est à son paroxysme . Des vêtements anti-tendances , des pièces uniques de micros marques aux noms impossibles et aux coupes indisciplinées. Des détails inattendus ( trous cachés , poches ovnis , imprimés trash ...) . Toute la panoplie du clochard milliardaire est disponible ici . Sans virer hipster , le concept s'intéresse également à l'art pur en invitant régulièrement des artistes inconnus à s'exprimer sur un article ou même un tee-shirt . Leur blog partage quant à lui découvertes culturelles diverses propres à l'univers urbain et conceptuel de la boutique . A lorgner de près : les soldes ( attention aux frais de port US , assez trash aussi )



LE SITE OFFICIEL







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Presse : Who's the new Face ?


The Face , Dutch Magazine , Mixte , 3 magazines disparus qui demeurent des références en matière de culture underground . Alors que les inconditionnels enchérissent jusqu'à plus d'une centaine d'euros les numéros où ont débuté un certain Steven Meisel ou Peter Linbergh et Steven Klein sur Ebay , d'autres éditions tendent à suivre cet esprit décalé qui fait clairement un doigt d'honneur à Vogue & co ( ou presque ) . Le meilleur du genre : I-D et ses célèbres couvertures "clins d'oeil" mais surtout Pop , revue saisonnière aux éditos grandioses sur une dizaine de pages. Un véritable objet de collection . Ces magazines ont cependant tendance à succomber à la tentation "Colette" , goûtant à la branchitude ( prix excessif , distribution limitée , snob attitude ) et finissent par en perdre leur aura "underground". Reste qu'on aura beau cracher sur Colette facilement , sa sélection de mags reste l'une des meilleures du pays . Le gratin est là et on ne peut pas y échapper .








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Weekday : Sandwich au renne fumé et slim affuté




Du même groupe que Cheap Monday , Weekday est plus qu'une simple énième enseigne suédoise : c'est un véritable collectif créatif , une sorte de Surface to Air nordique en moins branchouille . Nombreuses collaborations avec de jeunes créateurs ( voire étudiants d'écoles de mode ) , lignes vintage , prix démocratiques et style confortable et intemporel , rien ne semble faire défaut à ce label discret qui a même dernièrement lancé son propre magazine !



/// CARREFOUR ANTI HYPE : Nobody Cares about Kitsuné ////







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Sibyl Buck : Alerte rouge




Elle a explosé telle une sirène ( plutôt d'usine et non d'un lac enchanté ) sur les podiums à la fin des 90's , lorsque Marc Jacobs était encore un petit gamin à fond dans le grunge

et que la radio ne passait qu'en boucle Teenage Riot .

Elle ne porte pas une perruque comme Charlotte de Lost in Translation arbore le carré couleur barbe à papa mais a effectivement adopté la coloration homard ( ni vraiment rouge , ni vraiment roux ) , teinture explosive qui tranche avec les vêtements noirs de Yamamoto qu'elle portait lors des fashion week .




Star de la génération MTV , Sibyl adopte la même reconversion que beaucoup de tops à la retraite : la musique . Son roux s'intensifie , le nombre de ses piercings aussi , elle navigue de groupes obscurs en groupes obscurs aux pseudos improbables ( le dernier en date : "The Lonely Astronauts" ) . Puis vient comme un instant de folie : l'ex mannequin se rase entièrement la tête . Qu'importe , cette mère de 6 enfants et propriétaire d'un loft géant se souvient encore de son enfance à Versailles ( où elle est née ) et de ses débuts aux côtés d'Yves Saint Laurent dont elle fut un temps la muse ( moins rock mais tout aussi terrible ! ) , Jean Paul Gaultier ou Vivienne Westwood . Prônant le fait que les mannequins ne sont définitivement pas des poupées écervelées , Sibyl est le genre de personnalité qui a disparu aussi vite qu'elle est apparue , un éclair à la fois dérangeant et profitable au monde de la mode . Aurait-elle aujourd'hui une coupe afro violette , un groupe psychédélique et une dizaine d'autres tatouages ? Tout est possible .




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La dégaine stupéfiée/confondue ( alias Dazed and Confused)

Outre le fait d'être un titre des Led Zeppelin , Dazed and Confused est aussi un magazine über underground crée par le photographe Rankin et un film du début de 1993 signé Richard Linklater , long métrage qui réunit tous les symboles de la culture teenage populaire de l'époque. Si Tarantino l'a classé dans son top des meilleurs films de tout les temps , on est seulement convaincu par le style iconique qui règne dans cette comédie au scénario ( il faut l'avouer ) très téléphoné . Les immondes corsages qu'arborent les jeunes filles en fleur de l'école étaient assortis aux carrés sans dégradé aux expérimentations des toutes nouvelles colorations capillaires , le tout fignolé de breloques "boho" et autres décalcomanies jusqu'en bas du jean trompette . Un vrai clip d'S Club 7 ! La marque Kangol et son béret y est évidemment célébrée , tout comme les tee-shirt imprimé marijuana : la quintessensse du cool hier , le summum du ringard aujourd'hui . Attendez quelques mois , la mode étant un éternel recommencement , vous serez surpris de revoir certaines de ces tendances ressurgir sur les portants des grandes enseignes . You'll be dazed and confused actually ...

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