Après une journée potentiellement merdique , le meilleur Alprazolam s'appelle Beach House . On troque son essai de typographie minable pour un ticket à doublure étincelante , direction l'Antipode , micro salle rennaise visiblement au fait question musique ( Adam Kesher est passé le lendemain ) .
Et puis ... on oublie tout : qu'on s'est engagé sur une mauvaise pente , que l'année risque d'être longue et psychologiquement destructrice, que même si on ne possède aucun talent , on a eu au moins le mérite de payer pour voir un live de ceux qui en ont justement . Eux , c'est Victoria Legrand et Alex Scally , groupe magique originaire de Baltimore , qu'il semble inutile de présenter . 3 Albums condensés en 1h30 de tubes en cascades que reconnaissent les fans à la première note . Un inédit aussi , dont on ne connait pas le nom . Victoria parle d'un français parfait , avec ce timbre grave et voilé si particulier , entièrement vêtue de noir et disparaissant derrière une épaisse frange brune ; l'atmosphère est intimiste , relaxante. La puissance instrumentale et vocale est quasi irréprochable , meilleure que lors de leur plus courte prestation à la Route du Rock de l'hiver dernier . On pourrait s'assesoir sur des coussins tressés à écouter ce rêve adolescent , cette dévotion ( VF ) , on est réellement dans une maison près de la plage , où volutes de fumées et robes vintage règnent , où justement plus rien n'est vraiment grave . Juste la musique compte , petites merveilles pop planantes très simples et très riches à la fois , qui te font presque oublier pendant 70 minutes que tu es en train de rater ta vie ... ( où l'art de verser dans le lacrymal en écrivant une chronique de musique ) .
1 commentaire:
Tout y est. 3/4 d'heure de communion spirituelle, oui. Longue vie à Beach house :) Et à bas les typos qui foutent le moral en vrac !
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