Au rayon des magazines peu ragoûtants mais fascinants , je demande Meat Paper . Un hymne à la bonne chair à faire vomir les végétariens ( dont je fais partie) et alarmer la PETA . Dépiautant ses sujets jusqu'à l'os , cette revue gastro(nomique) glamourise les protéines animales avec aplomb . Car c'est tout un univers créatif qui se déploie autour de veaux vaches , cochons ; Perrette n'a jamais été aussi hype , les boucheries sont des "place to be" ( cessons ici les anglicismes) , les escalopes font des modèles passionants d'éditoriaux.
Dérision en cotelettes sont ainsi au menu , avec dernièrement un supplément Sandwich pour customiser ses tranches de pastrami . A l'heure où le régime Dukan fait rage ( une diète hyper-protéinée qui à l'arrêt promet de ressembler à l'animal que vous avez consommé à outrance : une belle ineptie ) , une telle revue tombe à pic .
Sur le site officiel , on déconne toujours autour d'un (bon - non ce n'est pas de moi ça ) rosbeef , on lâche des tumblr ( à voir : le trio infernal Tom Selleck+cascade+sandwich : dément !) , on partage des photos de pique-nique à la bonne franquette .
Dans le dernier numéro on se délecte ( hum?) de python rôti, on visite des fermes dans l'Utah ou on suit le périple palpitant du taco . Un journalisme culinaire atypique de plus en plus répandu , comme en témoigne l'arrivée de l'excellent Fricote , nouveau mensuel français sous titré "L'épicurien urbain". Cette nuit j'ai fait un cauchemar de cervelles de veaux dansantes en robe de crème pâtissière surfant sur des frites. Coincidence? Je ne crois pas. Sur ce je vais aller déguster un ramen végétarien , histoire de me remettre de mes émotions.*
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