samedi 10 novembre 2012

Influences de la semaine






Musique :

 2012 c'est aussi le come back plus ou moins gagnant de 2 groupes écoutés à très haute dose en 2009 : artillerie lourde et net manque de finesse pour Foals ( on semble loin de l'époque Spanish Sahara , ou n'est-ce qu'une impression ?) mais l'écoute d'un seul titre est un peu hâtive pour tirer des conclusions sur ce nouvel album. Retour bien plus concluant en revanche pour les sémillants Local Natives.



Pour le reste : RAS . Ok c'est un peu facile de faire un tel constat mais la sphère musicale est un peu décevante ces temps ci et on se tourne facilement vers de bonnes vieilleries ( des anciennes compiles Kompakt , Warp ou la discographie complète de David Bowie parmi tant d'autres...). A suivre...


CINEMA :

"Je ne suis plus le père de Zorro et je vais faire de vous mon déjeuner"

En grande fan de Criminal Minds ( NB: La série de profilers  qui cartonne Outre Atlantique et qui a entamé en Septembre sa huitième saison) , il fallait absolument que je voie la tétralogie Hannibal qui ne représente pas la profession de profiler comme une insigne "méga cool" de pseudos criminologues aux théories fumeuses. En temps normal je déteste les films d'horreur ambiance "boucherie-charcuterie" tout en adorant les films juste "angoissants".Si je n'ai jamais vu et (n'ai pas l'intention) de voir Saw , j'ai beaucoup apprécié Shining par exemple ( la scène du gamin qui pédale interminablement dans les couloirs de l'hôtel est stressante à souhait) . 

Malgré son thème bien cauchemardesque ( le cannibalisme) , Le Silence des Agneaux n'est pas un film d'épouvante : c'est bel et bien un thriller. L'âge du long métrage n'affecte en rien son potentiel d'effroi malgré le brushing 80's des personnages et la patine d'époque des couleurs. Pourtant les aventures de l'agent Starling prête à une réflexion toute particulière. C'est sans nul doute le meilleur volet des quatre films adaptés du roman de Thomas Harris et pourtant le moins "gore". Anthony Hopkins ( Hannibal Lecter) est parfait en anthropophage aux bonnes manières et Jodie Foster très convaincante en agent intrépide du FBI. 

Ce film illustre aussi les prémices de la relation malsaine qui se tisse entre les deux protagonistes principaux , relation plus développée dans le livre d'origine de profiler fascinée malgré elle par "son sujet d'étude" et d'un monstre qui s'éprend étrangement de la jeune apprentie. Même si les experts s'accordent à dire qu'un "psychiatre cannibale" n'est pas un personnage très plausible ( les véritables cannibales exerçaient souvent des professions peu reluisantes) , le fait que le Dr Lecter veuille psychanalyser Clarice Starling confère au film une dimension très intéressante. Analyse mutuelle , manipulation , perversion sont les thèmes clés de ce film dont on sort troublé quand on sait que le personnage d'Hannibal est inspiré d'une combinaison de plusieurs véritables cannibales de l'histoire. 

La tétralogie Hannibal se visionne dans cet ordre : Hannibal , les origines du mal (   l'épouvantable enfance du tueur avec un Gaspard Ulliel diabolique ) , Dragon Rouge ( un peu moins réussi mais à voir tout de même où Lecter "aide" à une autre enquête) , Le Silence des Agneaux et Hannibal ( le plus hard et peut être le moins captivant avec une scène mythique de dégustation de chair humaine...).


Rien de tel qu'une adaptation d'un bouquin de Stephen King pour Halloween . La tête de l'auteur est déjà en elle même inquiétante  . Parmi beaucoup de navets et téléfilms des 90's , on trouve the Mist , film passé inaperçu à sa sortie , à tort . 

Dans une petite ville américaine très puritaine ,une brume surgit de nulle part et un petit groupe de personnes se retrouve pris au piège dans un supermarché : les seules personnes qui osent s'aventurer à l'extérieur disparaissent mystérieusement. La survie s'organise et bientôt les instincts primaires refont surface. Véritable leçon d'anthropologie, ce film fantastique explore les tréfonds de la race humaine et de ces réflexes animaux doublés d'une complexité qui est celle des croyances. La foi divise mais la volonté de vivre unit . Le film critique beaucoup la société américaine et son rapport  à la religion et clôt par une fin extrêmement pessimiste loin des block buster US habituels. Un mélange de "Signes" et de la "Guerre des Mondes" à la sauce King qui approuve cette adaptation de son œuvre qui nous fait encore reposer cette question existentielle : Et si c'était nous?

  D'autres adaptations réussies de livres de Stephen King : Cujo le chien sanguinaire ( qui a pris un sacré coup de vieux mine de rien mais fout toujours les chocottes ( expression de l'époque) ,  Chambre 1408 , huit clos claustrophobe plutôt bien enlevé ou Carrie , le mythique film d'horreur supernaturel de Brian de Palma .


A voir absolument : Dans la maison de François Ozon . De loin l'un de ses meilleurs films avec 8 Femmes et Swimming Pool . Une fable finement voyeuriste et surréelle campée par des acteurs parfaits (  notamment le tandem Ernst Umhauer/Fabrice Luchini ) . Le découpage du film est soigneusement étudié , en totale concordance avec la musique et les dialogues ciselés. Réussi jusqu'au générique de fin . 

MODE : 

Ce qui est génial dans la mode , c'est tout ce qui ne l'est pas. Tout le monde a ses héros. D'aucun ont Kate Moss ou Audrey Hepburn , moi c'est Walter van Beirendonck et Vivienne Westwood: La reine punk et le créateur belge le plus pirate de la fashion sphère . La grande classe.

















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