dimanche 22 septembre 2013

Influences de Septembre ( ou Voyage au pays de la peur)

*NB1: Voyage au pays de la peur est un film d'Orson Welles, eh ouais ça fait trop classe d'introduire un article avec une référence cinéphile ( un peu moins quand on a vu seulement 4 films de ledit réalisateur...)

*NB2: ATTENTION cet article est incroyablement long ( à l’image du September’s Issue de Vogue US, mais la comparaison s’arrête là) et comporte des images parfois choquantes par leur esthétique redoutable.

L'été indien a démarré, mélange d'après-midis tièdes et soirées vivifiantes où l'on hésite encore entre thé fumant et thé glacé ( au cassis c'est la perfection), période transitoire avant les prémices de l'automne ( cette phrase est particulièrement gnangnan c'est vrai). 

Evidemment les vacances ne sont pas éternelles ( à moins d'être retraité ou super maxi nanti). et c’est tant mieux quelque part, sinon la notion même de congé nous serait inconnue.
La rentrée fut imminente, assortie de son lot de réjouissances... 

La veille au soir du D DAY, j'ai rangé consciencieusement les papiers réglementaires en checkant d'un ROGER ( terme de validation utilisé par les GI) plus ou moins volontaire et enthousiaste pour toute confirmation. Un suppôt de Satan ( un chien miniature d'apparence inoffensif; note pour plus tard:  les chiots sont les plus sanguinaires) s'est chargé de m'avertir de la tragédie imminente en me mordant la cheville rageusement. On est presque dans le trip Amores Perros ( si les êtres canins vous terrorisent n'insérez jamais, au grand jamais ce film mexicain traumatisant d'Alejandro Gonzalez Inarritu dans votre lecteur- à vos risques et périls).



Je comprends désormais la terreur ressentie par le papa dans Beethoven ( oui je me réfère toujours au clebs, pas au compositeur). Je ne regarderais jamais plus ce film de la même manière, qui entre maintenant dans la catégorie slasher-thriller. Et envisage d'acheter une mini tortue à la place du gros labrador.

 La propriétaire s'est empressée de le corriger ( wohh appelez la S.P.A !) et m'a proposé un café. Le jour a beau se lever de plus plus tard, rien n'arrête les joggeurs effrénés qui me décochent un grand sourire à chaque passage. Mais revenons à la rentrée, cet événement mortifère: en guise d'euphythose cinégénique ( la perspective de reprendre les cours me met dans un état similaire à celui de Cure dans cette chanson qu'on appellera la complainte de la grotte, je me suis administrée une bonne cure de western de Clint Eastwood. Le mec grincheux et taciturne en toute circonstance a bizarrement le don de me refiler la pêche. Nonobstant ce petit divertissement, mon faciès ressemblait plutôt à ça:


NON PITIE PAS DE GESTION, PAS DE NEGO , PAS D'ECO, PAS DE VO ! Allons plutôt zoner au saloon ! ( cowboy de la "Kermesse de l'Ouest")

Finalement j'ai survécu à ces deux premières semaines. Je ne comprends toujours strictement rien à la fiscalité ( sauf avec ce petit clip ludique et débile mais entêtant sur les paradis fiscaux du Delaware), encore moins au seuil de rentabilité.

Tous les matins la même rengaine, vaporisation papayatique ( mon obsession pour ce fruit devient presque maladive),  breakfast de champion vegan ( avec un rêve de fruit loops et de smoothie au kombava-???-) avant de s’engouffrer dans les ténèbres avec Gui Boratto en coach scolaire ( Destination Education, tout est dans le titre). Assommé par des heures de CRA ( le champ lexical de la com fait très jargon d'espion crypté), on retourne chez soi l'air hagard, médusé, en cherchant à garder cette motivation que n'aurait pas renié Rocky Balboa et ses philosophies de vie précieuses: " Ce qui compte, c'est pas la force des coups que tu donnes, c'est le nombre de coup que tu encaisses tout en continuant d'avancer". Très instructif. 

Pour se mettre dans l'ambiance en rentrant dans sa tanière, pourquoi ne pas écouter un truc trop mystique-underground-made in Manchester type Andy Stott ( la vie est un clip géant, retiens ce précepte).

Même Andy éprouve parfois des difficultés.



On tente aussi des expérimentations capillaires. Tant qu'on ne ressemble pas à l'un des employés du film "In good company"  ( un rom com gentillette avec Denis Quaid et Scarlet Johansson )- Phil Dunphy de Modern Family arborait un brushing pour le moins- fantaisiste-. TOUT VA BIEN . Restons au pays de Gandhi.


Hellowww Guyz. ?!

Malgré quelques envies d'étouffe-crétins, je termine chaque semaine en liesse en enchaînant les séances Orson Welles. On a d'ailleurs retrouvé un film du génie: Too much Johnson, un court métrage muet qu'il me tarde de visionner . Mon cerveau est en compote sans sucre ajouté, un véritable  brouillamini ( si on devait exprimer ça "soniquement" parlant ça donnerait un peu ça ).

WEEKEND IS COMINNNN


Mises à part toutes ces inepties( mon existence n'est pas très intéressante la plupart du temps), j'ai découvert qu'on pouvait revoir le pilote de Parker Lewis ne perd Jamais et ça c'est prodigieux. Série phare des 90's, PLCL ( Parker Lewis Can't Lose) narre les quatre cent coups d'un trio de lycéens aux chemises imprimées abominables et rituels de synchronisation des montres mythiques. La force de cette sitcom ultra kitsch réside dans sa galerie de personnages très typés: la directrice impitoyable et son assistant dark, la petite soeur machiavélique ou le méchant glouton... Un chouette résumé de l'enfance de pas mal de rejetons de la génération X/Y et ses matinées CANAL J en puissance.



Et dans la foulée, parce que les 90's c'est trop fun/frais/tendance/youhou , on peut également faire un saut dans le passé en regardant Berverly Hills ( le vrai pas 90210, nettement inférieur) avec Brandon et sa chevelure sunset beach et son sourire Colgate, le KEN du paysage télévisuel. A noter également , une autre série qui conte les déboires d'une famille qui s'installe à BH dans les 60's qui affiche un tout autre style:


Donna Douglas dans The Beverly Hillbillies. Mâââgnifique toison crânienne.



Acrobatie à tenter prochainement. ( photo Doug Dubois)


J'ai également appris une chose dernièrement: Internet n'a pas encore supplanté la presse papier.La preuve, la chance que je tombe sur les photos de Doug Dubois est microscopique, vu la quantité pharaonique de clichés tumblresques/pinterestesques et cie qui circulent sur la toile. Et là, magie, en feuilletant un vieux magazine, on tombe sur une photo de dinosaures fort sympathique:



Allons y dans le bombardement de photos reptiliennes ( nouvelle lubie après le visionnage de Jurassik Park):



Nowhere de Gregg Araki



Rex dans Toy Story





Révélation : Park Chan Wook et ses films totalement désaxés, habités. 

A savoir sur lui : il a rencontré sa moitié au cinéma en allant voir Sueurs froides d'Hitchcock
(les circonstances de rencontre coolissimes!).
Sympathy for Mr Vengeance est l'un de ses films les plus controversés et qui a laissé la plupart des spectateurs circonspects. Il inaugure ainsi une trilogie avec Old Boy ( adaptation d'un manga) et Lady Vengeance, tous plutôt bien reçus dans les festivals malgré des scénarios très sombres et violents.

Il réalise par la suite " Je suis un cyborg" sur une fille un peu fêlée de la cafetière qui est persuadée d'être un robot, puis  Thirst, une histoire de vampire qui s'inspire curieusement d'un livre de Zola et enfin Stoker, son long métrage le plus accessible qui réunit pour la première fois un casting américain ( avec des petites références à Dracula: goth toujours l'ami Park).


Trois de mes héros: les danseurs Mikhail Baryshnikov, Twyla Tharp et Richard Avedon ( derrière l'objectif)




Si tu as un instant tu peux également jeter un oeil à ces documentaires tout à fait fascinants sur l'homme aux doigts d'or: Jean Paul Gaultier. La JPG Party est sans fin. ( Le Jour d'Avant et Empreintes, liens à venir). Gaultier apporte une certaine humanité au monde froid et impitoyable de la mode emprisonné dans un carcan. Diversité des physiques, audace stylistique, provocation et grande ouverture d'esprit, le créateur se réinvente saison après saison, surprend, fascine et demeure inégalable.
Si tu as l'intention de fêter Pâques outre manche, sache que l'exposition lui étant consacrée se téléportera de Rotterdam à Londres en Avril prochain !





Twyla, invincible, élastique malgré le temps qui passe.


Humphrey Bogart et son air chic et désabusé, ou l'art de prendre des poses de lover du siècle dernier à chaque scène. Je voue un culte au meilleur porteur de trench de la voie Lactée.


Ezra Miller, acteur à suivre pour ses rôles borderline ( Afterschool, We need to talk about Kevin, deux films hyper dérangeants et mémorables à la fois) et sa dégaine très singulière.



Ça pourrait être ma réaction à la découverte du travail qui m'attend cette année, en vue d'obtenir ce satané diplôme. En réalité, c'est une scène de The Invasion of the Bodysnatchers ( L'invasion des profanateurs de sépultures en VF, c'est le titre le plus génial que j'ai vu depuis longtemps), qui pourrait bien devenir l'un de mes films de SF favoris. Le côté bricolage ( ou suédé comme dirait Michel Gondry) confère un côté amusant et astucieux à cette oeuvre anthologique du genre plus délirante qu'effrayante et anticipative.


Des glaces vegan goyave/coco : toutes mes passions réunies dans un berlingot 100% vegan: NIRVANA.
On peut se procurer ce genre de produits organiques avec plein de "sans" ( sans graisses saturées, sans lait, sans cholestérol...) avec la VEGAN BOX: invention divine.



Lantana est une espèce botanique qui comporte 150 espèces mais aussi un film germano-australien avec Anthony LaPaglia ( Maloooooone-  les fans de Without a Trace comprendront). Un bon policier assez tortueux, plutôt bien écrit.


Le terme du jour: J'ai enfin compris ce que signifiait le mot mystérieux Ginnungagap, c'est un gouffre gigantesque dans la mythologie scandinave. Un abîme infini qui inspire toujours de nombreux artistes. Une métaphore, une mise en abyme de notre inconscient ?



C'est un fait, le 7ème art est une entité presque infinie, immense à explorer, jamais on ne pourra tout voir, tout admirer( et c'est ça qui est fantastique d'ailleurs-illumination du soir-). J'ai comblé une infime partie de ce vide intersidéral avec Chasing Ice, un documentaire écolo et photographique glaçant primé à Sundance.

D'autres documentaires tout aussi intéressants:

Koyaanisqatsi : un voyage urbain haletant sublime sur une musique de Philipp Glass.
Into the abyss: une immersion dans le déroulement d'un procès pour triple meurtre côté victimes et accusé signé Werner Herzog
Helvetica : sur l'histoire de la typographie

Thin: enfin un bon documentaire sur l'enfer de l'anorexie/boulimie ( et c'est très rare)






SEE YA !


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