samedi 2 avril 2011

Reykjavic : GO DO* !

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Alors que les prémisses du printemps se profilent à peine à l'horizon , une petite communauté jugée aliénée et allergique aux rayons X résiste envers et contre tous , des touristes qui ont tourné leur carte à l'envers , préférant les terres polaires d'Erlend Oye ( King of Convenience) aux collines ensoleillées de Christopher Owen ( GIRLS ).

Ces abonnés aux douches de giboulées "marsiennes"sont toutefois des êtres parfaitement équilibrés , juste enclins à l'atypique . Alors forcément , aller faire un tour à Reykjavic où il fait environ 20 degrés de moins que chez nous relève de l'acte masochiste. Sauf lorsque l'on apprend qu'un festival de mode et de musique se tiendra du 31 Mars au 4 Avril : la faune hype reprend alors illico la voie du Nord avec pour seuls mots clés Sigur Ros/Jonsi/Bjork . Le cri de guerre de rigueur : GO DO !


Sportswear couture et clacissisme détourné


Parmi les marques de mode présentes , difficile de faire un choix : la mode islandaise semble au prime abord un peu trop exotique , voire carnavalesque . Un seul nom nous est familier dans cette liste : Nikita , qui sape les fans de snow board avec (l) at(t)itude .

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Affrontez les giboulées de Mars protégés par les imperméables Rain Dear , ripostant à l'assaut des parkas printanières .


Certaines enseignes n'hésitent pas à revendiquer leur patrimoine , tel Hanna Felting , qui utilise de la laine d'agneau et des imprimés fjords rafraichissants , Andersen and Lauth qui tient à sa conception "mère-grand" avec ses soies datant de l'époque Dietrich ou Spaksmannsspjarir ( on ne se refait pas) qui prône une allure de druide du futur entièrement fondée par Mère Nature.

D'autres labels aiment revisiter les grands classiques comme REY qui s'improvise Madame Gres du futur avec ses drapés éclatants , Eyglo qui customise la basique petite robe noire ou Kalda qui enchaîne ses tee-shirts. Le coup de coeur va pour Mundi , collectif qui découpe les étoffes comme du crépon et offre un festival de couleurs et découpes euphoriques .



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Les créations excentriques esprit DIY de Mundi

Chants libres

Côté musique , difficile de faire plus islandais : le nouveau roi lo-fi Sin Fang , la dance juvénile de Captain Fufanu , les remix pour jeunesse dorée d'Arroglance , les vocalises d'alien de Margeir + Urdur menée par l'électrique Earth ( je vous épargne son vrai nom impossible à déchiffrer) , ex membre des Gus Gus ou l'électro-pop sirupeuse de Kiriyama Family- qui doit son nom à l'un des personnages de Battle Royal - décongèleront les hipster nordiques comme de la truite Picard surgelée jusqu'au bout de la nuit .

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Captain Fufanu espère relever le niveau de la piètre house française de silences profonds et pacifistes. L'éclate statique en somme .

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Sin Fang , garde forestier musicien et accessoirement ex membre des Seabear , déclenche des aurores boréales partout où résonnent ses odes aux renards arctiques.

Un unique invité ne porte pas un nom digne d'un mot de passe de jeu de rôles fantasy : Ghostface Killah , autre héritier du Wu-Tang Clan . De cette réunion émane un son novateur aussi puissant qu'un geyser qui rappelle que l'Islande a fait de sa position insulaire une force pour créer en toute tranquillité des mélodies aquatiques ou perchées sur le Mont Brandon.

Pour clore cet article je vous laisse avec quelques photos du magazine officiel du festival qui offrent un beau paradoxe à l'islandaise : sombres et lumineuses , glaciales et flamboyantes.

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+ d"infos ici

* Go Do est une chanson de Jonsi extraite de l'album "Go"

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