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samedi 2 avril 2011

Reykjavic : GO DO* !

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Alors que les prémisses du printemps se profilent à peine à l'horizon , une petite communauté jugée aliénée et allergique aux rayons X résiste envers et contre tous , des touristes qui ont tourné leur carte à l'envers , préférant les terres polaires d'Erlend Oye ( King of Convenience) aux collines ensoleillées de Christopher Owen ( GIRLS ).

Ces abonnés aux douches de giboulées "marsiennes"sont toutefois des êtres parfaitement équilibrés , juste enclins à l'atypique . Alors forcément , aller faire un tour à Reykjavic où il fait environ 20 degrés de moins que chez nous relève de l'acte masochiste. Sauf lorsque l'on apprend qu'un festival de mode et de musique se tiendra du 31 Mars au 4 Avril : la faune hype reprend alors illico la voie du Nord avec pour seuls mots clés Sigur Ros/Jonsi/Bjork . Le cri de guerre de rigueur : GO DO !


Sportswear couture et clacissisme détourné


Parmi les marques de mode présentes , difficile de faire un choix : la mode islandaise semble au prime abord un peu trop exotique , voire carnavalesque . Un seul nom nous est familier dans cette liste : Nikita , qui sape les fans de snow board avec (l) at(t)itude .

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Affrontez les giboulées de Mars protégés par les imperméables Rain Dear , ripostant à l'assaut des parkas printanières .


Certaines enseignes n'hésitent pas à revendiquer leur patrimoine , tel Hanna Felting , qui utilise de la laine d'agneau et des imprimés fjords rafraichissants , Andersen and Lauth qui tient à sa conception "mère-grand" avec ses soies datant de l'époque Dietrich ou Spaksmannsspjarir ( on ne se refait pas) qui prône une allure de druide du futur entièrement fondée par Mère Nature.

D'autres labels aiment revisiter les grands classiques comme REY qui s'improvise Madame Gres du futur avec ses drapés éclatants , Eyglo qui customise la basique petite robe noire ou Kalda qui enchaîne ses tee-shirts. Le coup de coeur va pour Mundi , collectif qui découpe les étoffes comme du crépon et offre un festival de couleurs et découpes euphoriques .



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Les créations excentriques esprit DIY de Mundi

Chants libres

Côté musique , difficile de faire plus islandais : le nouveau roi lo-fi Sin Fang , la dance juvénile de Captain Fufanu , les remix pour jeunesse dorée d'Arroglance , les vocalises d'alien de Margeir + Urdur menée par l'électrique Earth ( je vous épargne son vrai nom impossible à déchiffrer) , ex membre des Gus Gus ou l'électro-pop sirupeuse de Kiriyama Family- qui doit son nom à l'un des personnages de Battle Royal - décongèleront les hipster nordiques comme de la truite Picard surgelée jusqu'au bout de la nuit .

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Captain Fufanu espère relever le niveau de la piètre house française de silences profonds et pacifistes. L'éclate statique en somme .

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Sin Fang , garde forestier musicien et accessoirement ex membre des Seabear , déclenche des aurores boréales partout où résonnent ses odes aux renards arctiques.

Un unique invité ne porte pas un nom digne d'un mot de passe de jeu de rôles fantasy : Ghostface Killah , autre héritier du Wu-Tang Clan . De cette réunion émane un son novateur aussi puissant qu'un geyser qui rappelle que l'Islande a fait de sa position insulaire une force pour créer en toute tranquillité des mélodies aquatiques ou perchées sur le Mont Brandon.

Pour clore cet article je vous laisse avec quelques photos du magazine officiel du festival qui offrent un beau paradoxe à l'islandaise : sombres et lumineuses , glaciales et flamboyantes.

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+ d"infos ici

* Go Do est une chanson de Jonsi extraite de l'album "Go"

dimanche 20 mars 2011

Excursion virtuelle chez Blackbird


Sans connexion avec le groupe de SF ( San Francisco pas science fiction ) qui double son nom ,
Blackbird est le genre de concept store protéiforme qu'on aime détester mais auquel on jette inexorablement un coup d'oeil . Les friqués de Seattle aiment s'y approvisionner en APC , Comme des Garçons ou Our Legacy , le caviar des marques "casual cool" ( mot valise épouvantable j'en conviens ) . On délaissera cependant ces portants inabordables , ces messieurs étant les seuls servis ( fait rare !) dans cette boutique de fashionistos ( !!) indépendants . Le reste est tout aussi futile qu'inutile , donc forcément fantastique ...


Comme au rayon livres :


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Curious Lists : Après le boom des classements comme pédagogie de vie , Curious Lists invite à ranger nos préférences dans des catégories inattendues . Voyez plutôt : " Moyens impolis pour demander du sel à table" , "Qualités d'un compagnon de voyage indésirable" , " Coiffures périmées" ... Ce livre accède illico au top des sorties les plus barrées du moment .

Books to check out : Jouer les bibliothécaires ? Un nouveau fantasme de l'autre côté de l'Atlantique ? Quoiqu'il en soit , les gloutons littéraires prendront plaisir à organiser emprunts à la bibliothèque , passages mémorables ou ouvrages à lire ou en cours .

Meat Bible : L'anthologie à offrir pour faire craquer un végétarien fraîchement converti depuis la lecture du plaidoyer brouteur de Jonathan Safran Foer ( Faut-il manger les animaux ?) . On parie que ledit lecteur se prosternera à quatre pattes , quémandant un morceau de gîte sur le champ ( de légumes ) .

Lincoln in 3D : Whaouh Abraham en 3D ça déménage ! Le port des lunettes en carton à verres bleu et rouge devra être homologué dans les bibliothèques très prochainement ...

Planning Office Spaces : Vous êtes un cadre frustré , encastré , cloitré , coincé ? Gagnez en espace et en côté pratique à l'aide de ces combinaisons gagnantes pour aménager son espace avec astuce et goût . Plus fort qu'un épisode de Question Maison !

The Disciples : Encore plus inspirant que les Sartorialist ou Face Hunter , The Disciples compile les looks de fans de Dolly Parton , Snoop Doog ou Marylin Manson . Une véritable enquête sociologique qui confirme que la plèbe serait prête à enfiler n'importe quoi pour ressembler à son idole .

Ole Flip Book . Ce livre interactif prend le taureau par les cornes et vous invitent à jouer les torrero le temps d'un lecture . Une vue à 360° comme si vous étiez dans l'arène . Anecdotique et indispensable .

Campire Cuisine : Histoire d'éviter les dîners ambiance Koh Lanta à base de scorpions grillés et de feuilles de bananier , ce guide très pratique vous apprendra les rudiments de la cuisine de feu de camp , ou comment jouer les chefs étoilés sous la tente avec quelques bouts de bois .





mardi 1 février 2011

Et que Vienne la collection invisible * ...

Après la Hongrie et la Nouvelle Zélande , Maki poursuit ses évasions virtuelles en Autriche et tente ( vainement ) d'envoyer valser** tous les préjugés sur cet épicentre de grands esprits tourmentés . Redécouverte en 4 points :


* La collection invisible est une nouvelle de Stefan Zweig de 1935



** La valse est née en Autriche . Cliché numéro 1 .


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1 . Cinéma : Au pays de Romy .


A ceux qui associent 7ème art autricien à des VHS poussiéreuses héritées de l'Empire Austro-Hongrois ou à des miévreries de Sissi l'Impératrice , le 7ème art viennois a bien changé , et ce depuis des lustres ! De Fritz Lang , Richard Oswald ou Otto Preminger jadis à Hanneke et toute une génération prometteuse de nos jours , la liste est longue , s'inscrit dans tous les genres et Vienne est constamment sur le devant de la scène . L'intrigue de Tout est pardonné de Mia Hansen Love se déroule ainsi à Vienne , Le Ruban Blanc d'Hanneke a décroché la Palme d'Or de Cannes et plus récemment Le Braqueur ( ndlr de Benjamin Heisenberg ) , l'histoire vraie d'un marathonien spécialiste du hold up cardio , a connu un succès retentissant auprès des critiques les plus voraces . Un bel hommage à la terre natale de Rosemarie Magdalena Albach , alias Romy Schneider ...






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Les premiers clichés d'étudiants viennois , atteints d'un virus qui n'a pas tardé à contaminer le monde entier : Lomo .
2. Art : Le berceau Lomo


Si les premiers appareils lomos furent produits à St Pétersbourg à la fin des années 80 ( dans une usine qui fabriquait également des armes et des appareils optiques) , c'est un groupe d'étudiants viennois qui expérimenta les premières pellicules à Prague , et fit de cette enseigne soviétique obscure un phénomène artistique . LOMO LCA débute alors son ascension fulgurante dans le monde : ses différents modèles ( Diana F , Fish Eye ) et ses fameuses règles font désormais partie du patrimoine photographique international . A visiter donc si vous êtes de passage dans la capitale autrichienne , la toute première boutique Lomography de la planète ... Avis aux inconditionnels de ces clichés surexposés si incontournables.



Les mordus d'art contemporain se retrouvent au Quartier 21 , pôle pluridisciplinaire ( musique/art/mode/cinéma/archi/design et plaisirs geek ) qui propose régulièrement expositions , performances artistiques , festivals , grignotages et même soirées à thème .



En terme d'actualité autrichienne bien fraîche , on peut retenir la présence d'Erwin Wurm en couverture du magazine Art Review ( dispo chez Colette ) .



Si une envie subite vous tente après une baignade dans le Danube , allez donc nourrir votre soif de culture au Mumok ( la dernière exposition Hyper Real , questionne la signification de la photo et peinture ultra figurative) .



On peut enfin retenir qu'Ernst Haas , l'un des premiers photographes de la prestigieuse agence Magnum , a immortalisé la ville rouge durant une grande partie de sa carrière .


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Mode:Block , un concept d'expositions/boutiques guerilla doublé d'un esprit collectif de photos de mode ambiance street wear . Brillant .

3. Mode : En Souvenir de Bou-Bou Lang


N'oublions pas que nous sommes dans le royaume d'Helmut Lang , roi du minimalisme et de la mode tout court dans les années 90 , le premier à faire défiler hommes et femmes en duo sur les podiums et à mener de front carrière de créateur et d'artiste contemporain . Même si la mode autrichienne peine à s'imposer , elle garde une indépendance notable et une pérennité précieuse dans cet univers précaire .


Sponsorisé par le très select Pop magazine , le blog Austrian Fashion informe sur le style local entre compte rendus de fashion week , interviews et enquêtes diverses. On y apprend que le vélo est un art de vivre à part entière à Vienne , qu'un Autrichien a conçu le cache oeil de Lady Gaga , que la mode masculine est prédominante ( fait rare dans le monde de la mode , comme avec la griffe Superated et son lookbook agité de la moumoute ou le très respecté Ute Ploier ).



A découvrir : Le concept store Park très à la pointe



A noter : l'icône mode incontestée du pays ( dont celle d'Helmut Lang ) est l'acteur Helmut Berger ( sommes-nous dans le monde des Helmut ? Vaste question ... ) , interprète fétiche d'un certain Visconti ...



4. Bibliographie pratique :


Parler de l'Autriche est un (mauvais) prétexte pour vous recommander de lire l'intégralité des ouvrages de Sigmund Freud , du guide des perversions en passant par la psychopathologie quotidienne et le décryptage des angoisses. Pour les esprits tordus et courageux ...


Au rayon architecture , impossible de ne pas mentionner Hans Hollein et ses bâtiments résolument visionnaires pour l'époque
A dévorer aussi : les livres du chef de file de l'école Palo Alto Paul Watzlawick ( école de sociopsychologie ) aux titres très éloquents ( Faîtes vous même votre malheur , Comment réussir à échouer )


Le magazine INDIE MAG , sorte de Dirrty Glam autrichien ( en anglais )






mardi 25 janvier 2011

La forme à la néo-zélandaise

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Photo Dan Arps . Auckland Art Gallery





Au pays des Maoris , le bien être se définit par une ligne de conduite bien différente de l'orthorexie américaine . Le royaume du kiwi mêle gastronomie britannique ( des souvenirs de colonisation ) aux saveurs exotiques . Un mariage nutritionnellement parfait mais aussi délicieux , où le plaisir des papilles émane de dégustations saines et naturelles .
Histoire d'éviter de transformer cet article en dossier " détox d'après fêtes" , voyons les choses sous un angle culturel .
Passons sur la Vegemite ( pâte à tartiner démentielle typique de l'Océanie ) et les ragoûts d'agneaux ou le pavlova ( une vieille guerre entre aussie et kiwis subsiste quant à son inventeur ) .
Le jour on se délecte de salades kiwis/ melon rafraîchies par un fromage blanc mentholé ou de gâteaux à la carotte et noix de coco , ou encore de roulés saumon/wasabi . Les becs sucrés peuvent calmer leur fringale avec des oatcakes , des biscuits à l'avoine aériens ( autrement dit on ne peut plus bruts ) . Le tout arrosé de litres de thé ( héritage british ) .
Les assidus de patates trouveront leur compte dans les mijotés de kumara ( patates douces maoris ) . Bon à savoir : les maoris furent les rois de la diététique , privilégiant une cuisson à la vapeur , le poisson et une alimentation sans alcool ( vous avez dit chiant ? Moi je dis prodigieux ! ). Est venue par la suite une armada de junk food importée par les anglais qui revigorèrent la population de scones et fish and chips . De fait , la gastronomie locale emprunte aux cultures polynésiennes , asiatiques et d'europe , garantissant des produits biologiques et variés.
Si on imagine les néo zélandais comme un peuple de pêcheurs relativement sédentaires , beaucoup d'entre eux sont néanmoins mordus de sport . Avec l'énergie d'un Legolas dans la terre du Milieu ( oui bon la référence Peter Jacksonienne aurait pu être évitée ) , les kiwis ont fait du fitness une religion . Les Roy Mills , un athlète originaire d'Auckland médaillé lors des jeux du Common Wealth se reconvertit d'ailleurs lors de sa retraite en homme d'affaires prêt à faire suer dans les salles de gym .
L'ancien maire de la cité néo zélandaise a ainsi crée une série de disciplines ultra précises élaborées selon des objectifs bien définis ( calmer les hyperactifs , bouger les fainéants , tonifier les réfractaires aux sports ...). S'ensuit une communication de choc composée de vidéos un brin ringardes de moniteurs surexcités soulevant jambes et haltères sur de la techno rythmée , accompagnés de sexagénaires bien plus en forme que la majorité de la population .
A défaut de transformer les participants en Schwarzeneger nouvelle génération , ces disciplines subtiles travaillent chacun des groupes musculaires avec une efficacité redoutable , à l'effet addictif indéniable . Entre le vélo défouloir ( RPM ) ou le yoga-tai-chi-pilates déstressant , chacun y trouve son compte et deviendra un kiwi , certes mais kiwi musclé.

mercredi 28 octobre 2009

Esagera Gustave ~ Première Partie *








Dans les rues de Paris , on s'éprend des imperfections ; de ces silhouettes spaghettis évoluant aux côtés de petits personnages de 90 cm : un spectacle qui ne cesse d'impressionner . D'un quartier à l'autre , c'est un autre décor , d'autres acteurs qui se profilent , dévoilant une autre facette de la ville . L'art domine , décelé presque au hasard : un tag au détour d'un dédale de métro , une affiche esthétiquement déchirée , révélant un art aussi innocent qu'imperceptible . La capitale s'essoufle par son abondance générale : trop de nouveautés , un snobisme glaçant ambiant , des talons aiguilles qui donnent le vertige ... il est bon de fuir ce Paris qui finit par nous irriter , ce Paris des cartes postales , à faire couper la tour de ce cher Monsieur Gustave ( Eiffel ) au sécateur . Prenez-en de la graine chers jardiniers globe trotters :


PIGALLE . PLAY BOY & FRENCH CANCAN


Pigalle . Royaume du sexe et de la démesure . L'antre grossière du Moulin Rouge et de proxénètes libidineux .C'est à perte de vue que s'étalent ces échoppes érotiques , ces boutiques aux enseignes pin-up , cet univers mêlant misère et pornographie comme tout moyen de survie . Un monde où chaque pas pourraît être censuré : une misérable vieille femme nous hèle , invitant à franchir ce rideau de velours renfermant les scènes les plus glauques de la ville . Dans ce climat de désolation règne aussi une atmosphère d'enchantement comme fixé dans le temps . Hors de l'urbanisation écrasante que les beaux quartiers n'ont pas hésité à adopter , Pigale étonne , voit défiler le monde , le véritable monde , dans toute sa cruauté et sa merveille . La réalité est insipide , affolante , nous inconforte . Mais le monde des apparences laisse enfin place à une remise au point , qui prête à réflexion . Les visages sont caricaturaux , démasqués , sans ces apparats artificiels qui hantent notre quotidien . Une bande de "grotesques" comme dirait Fellini . Le visage lisse de l'Avenue Montaigne provoquait mes baillements , voilà enfin ce Paris mélancolique , emprunt d'une dimension artistique , qui transperce vos songes comme un éclair percerait le ciel bleu : une belle claque visuelle .






Invasion Pékinoise & Art Maudit au boulevard Haussmann
Qui l'eut cru ? La Chine , terre du communisme et d'une profonde pauvreté est l'un des pays les plus friands du luxe , qui est ( apparemment ) moins cher en France . Des familles entières sortent des somptueuses Galeries Lafayette , exhibant fièrement des sacs plus lourds (griffés Vuitton , Prada , Dolce')... que leurs minuscules silhouettes . Le hall d'entrée "international" du grand magasin est assailli par une foule gigantesque aux yeux bridés , attendant dans l'espoir de détaxer ses achats ... Pourtant , le "monstrueux" bâtiment s'étalant sur des kilomètres provoque plus un sentiment de malaise que d'euphorie. Une orgie de bling bling , des mannequins tant étriqués qu'effrayants , des doreries et artifices jusqu'à saturation ... en période de crise et de hausse du chômage , l'endroit fait peine à voir , révolte presque. Surtout quand on apprend les investissements inutiles de la chaîne , dont son nouveau pseudo concept artistique " Antidote" . Un antidote ? Un poison pour milliardaires disons . Au lieu de soigner , cette galerie alliénise , nous donne la gangrène . Au bout d'un couloir laiteux se dévoile une galerie trop minimaliste , trop clinique . Une froideur contemporaine émane de ces oeuvres & installations pour la plupart incongrues. Vidéos d'autoroutes à différents intervalles , d'un asiatique en talon aiguille et torse nu qui gribouille une toile au fusain , d'un coeur de carpe qui continue de battre ou encore ces "travaux" qui laissent de marbre ( fond beige à plusieurs millions d'euros , matériel de chantier disposé négligemment ou collyre sous vitrine ) . Un grand vide règne , autant présent dans l'espace que dans le raisonnement de cette exposition apocalyptique .



PARIS C'EST AUSSI ...



* Des albums à prix sacrifiés , tout style confondu . Des premiers titres de Clark aux vinyles de jazz manoush , tout est possible . Gilbert Joseph . Boulevard St Michel .



* Un stand-up café . Rue du Marché St Honoré . Clientèle 1 ère classe pour cafés-clopes serrés bon marché , dans une ambiance cosy & dandy .



* Un trip Disney géant . Lapins cauchemardesques , créatures féeriques grinçantes , l'univers du gentil Walt prend des airs goth' sous le graphe du collectif 1800 . Une peformance murale bluffante à découvrir le long de l'Avenue des Champs Elysées .
* Un grand Soulage-ment : Du noir ,du noir , de "l'outre noir" comme dirait-il , à la fois violent et appaisant . Une incandescence obscure , une oxymore artistique à couper le souffle . Soulages au Centre Pompidou.




A SUIVRE : Des obsessions surréelles, des souvenirs de Fiac fictifs sur fond Nino Rota .










dimanche 4 octobre 2009

DANS L'ANVERS DU DECOR ...


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Si l'envie vous prend d'aller flâner du côté de la Belgique, ne manquez pas la boutique de Dries Van Noten , qui n'est autre que la maison mère du brillant créateur . La presse internationale est également conquise par le style bien personnel de Walter Van Beirendonck , Dirk Bikkembergs , Marina Yee , Dirk von Saene , Ann Demeulemester et plus récemment par Véronique Branquinho , Stephan Schneider & Christian Wijnants . Où Martin Margiela & les autres ont-ils fait leurs classes ? A la Royal Antwerp , bien entendu , la St Martins School locale . Une visite sur le site officiel suffit à nous prouver l'expertise de l'établissement , qui abrite sans nul doute les futurs grands couturiers de demain ... Côté Streetwear , la boutique Clinic n'a rien à envier de notre Colette parisien , abritant les dernières marques underground du moment , le tout dans un espace moderne impeccable .










Les fashionistas aguerris penseront bien entendu au MOMU , le plus grand musée de la mode au monde , accueillant les expositions les plus éblouissantes en la matière . Le dernier musée , née de la fusion du temple du style & du Flaunders Fashion Institute s'appelle le Modenatie , un vaste bâtiment à l'architecture typique regorgeant de tentations culturelles . Ne manquez également pas le Muhka , galerie géante arty aux expos interactives , le Design Center , pour les adeptes d'archi visionnaire ou la très contemporaine Zeno X Gallery qui ravira les esthètes d'art nouveau . Côté vintage , Anvers comblera les mordus d'antiquités avec ses nombreux marchés géants proposant des pièces uniques de 1920 à nos jours . Enfin , pour les estomacs qui crient famine , sachez que les cafés branchés de la ville cuisine la genièvre , grande spécialité belge , à toutes les sauces .












Les films belges ont toujours eu un côté dérangé , loufoque , un brin naturaliste . Le dernier en date , Mr Nobody affiche un sypnosis bien de là-bas . S'ensuivent des productions très "Cinéma d'auteur" avec des affiches qui passent inaperçus en dehors du pays ( 9MM , Ben X ,Bunker Paradise...) qui traitent tous des maux de l'homme à l'aide d'intrigues souvent incongrues ... Le 7 ème art belge gagnera une notoriété internationale grâce aux films des Frères Dardenne , plusieurs fois primés au festival de Cannes . ( + d'infos ici )


mardi 29 septembre 2009

Quand l'Allemagne nous en bouche un coin **



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Kathrin Thormann . Nouveau visage de l'Allemagne à renommée internationale .
S'il s'imprime encore beaucoup dans nos esprits par une terrifiante croix gammée , l'ex territoire nazi n'a de cesse d'évoluer & finit par faire oublier son sombre passé ( aussi vous ne verrez que des Allemands parfaitement rasés , sans doute pour ne plus voir de spectre de la moustache bien fournie du Führer ) . L'Allemagne est ainsi devenue le berceau d'un pluralisme socio-culturel , mais aussi une terre d'avenir en matière d'écologie & de technologie .
A Berlin , l'architecture est reine , les lignes parfaites & harmonieuses figurant un village Playmobil géant . A Suttgart , l'herbe a envahi les espaces urbains et gratte gentiment le ciel . Les clochards germaniques quant à eux , n'ont jamais été aussi soigneux . Tout juste si les pavés des villes scintillent malgré les godillots qui les effleurent toute la journée . Mais la force du pays réside aussi ailleurs : sa parfaite maîtrise des langues lui permet ainsi de bénéficier des dernières nouveautés , et ce dans leur version originale .Ici , jongler entre l'Allemand , l'Anglais et parfois le Français semble être un jeu d'enfant . Force est de contaster que si l'on admire les Allemands pour leur exemplaires aptitudes linguistiques & leur appropriations culturelles , il en est autre lorsqu'on évoque leur propre art . Mode , cinéma , musique , design , la culture Deutsch est pourtant extrêmement riche & semble avoir progressé à vitesse supersonique . 2010 , la consécration pour Berlin ? Maki a mené l'énquête ... histoire de bousculer vos idées reçues
Musique : La part belle au labels .
Le pays de Mozart semble s'être radicalement modernisé , débouchant dans une ère massive d'électro en matière de musique . Prenez donc ledit Amadeus et sa virtuosité sous amphé' et vous aurez la brillante génération de demain . Parmi les géants du son made in Germany , impossible de ne pas nommer le temple Kompakt , maison de disque abritant de frais & incontournables artistes ; dont leur dernière trouvaille brésilienne , Gui Boratto . Pas très allemand vous dîtes ? Les germaniques ont tout de même un flair indiscutable ... Voyez la pochette du dernier album de Gui , ça respire l'engagement allemand ! Des gosses avec des masques à gaz , sur fond Teletubies , le message est clair , Plus ecofriendly tu meurs . Il faut dire que les Allemands ont le chic pour rendre branché le mot recyclable & mettre au goût du jour les éoliennes et les panneaux solaires . Les boîtes les plus en vue sont des déclarations d'amour bioniques aux coccinelles . Bref , un trip organique ultra visionnaire . Une question se pose alors : Hans & ses amis vont t-ils nous sauver de ce réchauffement climatique ? Suspens ...
Mode : Suivez Jill ...
Peu de personnes assimilent Jill Sanders & Adidas aux bretzels et pourtant ces derniers peuvent tous se voir attribuer la même nationalité . Jusqu'alors , la mode allemande affichait un potentiel créatif peu reluisant , à l'exception de la marque aux deux bandes & de la géante du minimaliste complexe . Depuis quelques années cependant , la Fashion Week de Berlin est parvenue à s'extirper de ce fossé . Les fashionistas locals affluent au B&B ( Bread & Butter ) , le salon underground présentant les griffes street de demain . Les deux dernières bombes lancées depuis la capitale s'appellent Wunderkind & Ohne Titel et ont déjà reçu toutes les faveurs des critiques internationales par leur style bien défini & leur originalité à toute épreuve . L'Allemagne qui ne pensait qu'en chiffres s'est désormais penchée sur un nouveau critère qui l'a révélé : l'esthétique. Tactique qui a porté ses fruits & propulsé de nombreuses griffes sur le devant des scènes new yorkaises & parisiennes . What else Hans ? Des représentants un peu plus décadents . La relève d'Heidi Klum a déjà conquis la planète ( les tops Toni Garrn , Kathrin Thormann ) mais aussi une clique d'artistes chevronés ( l'historique Karl Lagerfeld et le génialissime photographe Bruce Weber )
Ciné : Berlinale & cie
Michael Hanneke , spécialiste des films cruels à succès ( dont l'épouvantable Funny Games , repris en 2007 ) a raflé 3 prix lors du dernier festival de Cannes . Son " Ruban Blanc" évoque la violence de la première guerre vue par les yeux d'un enfant . Poignant , le cinéma allemand déploie une force magistrale depuis ses dernières années , notamment en matière de scénario . On ne peut omettre de mentionner Good Bye Lenine , sans doute le meilleur film jamais imaginé sur le thème de la chute du Mur de Berlin . C'est aussi l'un des rares longs métrages que l'on regarde en Allemand avec facilité , même si l'histoire de l'ex RFA & RDA ne nous appartient pas . Depuis , la "Berlinale" passionne les cinéphiles par ses crus toujours aussi déroutants . Alors oui , l'Allemagne a aussi conquis le 7 ème art , c'est certain . Javol !
L'Allemagne hype d'après Maki :
Presse ( Pour en finir avec le ringardounet Birgit ) : Zoo Mag , Bon Mag , Vogue DE . Tush Mag
Blogs en vue : Les mads.de , styleclicker , stillinberlin.blogspot.com , hel-looks.com ,fartguide.blogspot.com
Musique : Kompakt.fm , Get Physical Records , Gomma , Bpitch Control , !K7 , Gigolo , Playhouse , Shitkatapult , Boys Noize Records ( LABELS )
Style Zeitgeist